Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez © J. Bernard

Le coup de force de Wauquiez

Laurent Wauquiez a enfin annoncé sa candidature à l’investiture UMP pour les régionales de 2015, mettant fin à des semaines de faux suspense.

Très à l’aise micro en main et entouré par une soixantaine d’élus (parlementaires, maires ou conseillers régionaux), le secrétaire général de l’UMP a marqué les esprits et pris une longueur d’avance sur son rival Michel Barnier.

En présentant sa candidature à l'investiture UMP, Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire), a pris d'une certaine manière l'ascendant sur son rival qui lui dispute l'investiture : Michel Barnier.

Un message destiné aux instances parisiennes

L'ancien commissaire européen s'était déclaré dans la presse, le secrétaire général de l'UMP tente, lui, le passage en force, entraînant dans son sillage une soixantaine d'élus qui avaient fait le déplacement pour sa conférence de presse. Par leur présence, ils doivent envoyer le message aux instances dirigeantes de l'UMP à Paris qu'en Rhône-Alpes-Auvergne les élus ont fait leur choix et que la question du rassembleur de la droite dans la région n'est plus à se poser. Laurent Wauquiez, à la baguette de cette opération communication, appuie : "La décision ne doit pas venir de Paris mais du terrain, des élus de la région." En préambule, il a tenu à citer presque tous les élus présents, tentant pour chacun de trouver un petit mot sympathique.

Discours populaire, voire populiste

Là où Michel Barnier offre son parcours d'homme d'État et d'Européen, Laurent Wauquiez oppose son dynamisme et un discours plus populaire, voire populiste. Il déroule son discours avec aisance, assène quelques coups bien sentis. Il réveille une droite lyonnaise et régionale endormie. Il décoche ses flèches en direction de Jean-Jack Queyranne et excelle dans l'art de faire la promotion de sa propre action dans ses divers mandats, d'élu local au Puy-en-Velay ou d'ancien ministre de Nicolas Sarkozy.

Priorité à l’emploi et à l’apprentissage

Des dix années de présidence de la région de Jean-Jack Queyranne, Laurent Wauquiez retient "le gaspillage" du siège de la Confluence, des hausses d'impôts. "Les élus qui se construisent des palais, ce n'est pas ma conception de la politique", raille-t-il. Il promet de changer les habitudes et cite en exemple sa gestion au Puy-en-Velay : "Les impôts baissent pour la troisième année consécutive."

Sur son programme, Laurent Wauquiez se montre, comme Michel Barnier, plutôt évasif, donnant toutefois la priorité à l'emploi. "On a un an pour le construire. On va aller sur le terrain pour savoir ce qui compte pour la population et à partir de là on construira le programme", explique le candidat à l'investiture. Les quelques pistes qu'il évoque résonnent, encore une fois, comme des attaques dirigées contre Jean-Jack Queyranne. Et de citer la construction de la gare TGV d'Allan dans la Drôme ou l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Étienne, sacrifiées au nom d'une région ingouvernable, puisque "déchirée entre la gauche, les Verts et le Front de gauche".

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