Il était une fois à l'est.

Jean-Jack Queyranne et Jean-François Debiol sont venus chercher au lasso les voix déterminantes dans ce duel serré.
Accompagné de sa femme et des élus socialistes de Bron, Queyranne serre des paluches à tout va depuis 9 heures. Papotant avec des commerçants, s'interrompant pour tailler la bavette avec les habitants, le Président de la région est sur ses terres, à l'aise. Certains passants le reconnaissant s'éloignent soigneusement pour ne pas lui parler.
Soudain, le regard de Jean-Jack Queyranne se fixe au loin. Jean-François Debiol, escorté de 4 militants UMP distribuant des tracts à tour de bras, fait son entrée sur le marché. Après avoir refusé poliment un programme tendu par une militante, Queyranne et Debiol se serrent la main très brièvement et sans enthousiasme. Alors que le candidat UMP continue son chemin, les petites phrases assassines fusent déjà. "Je ne suis pas chaleureux avec mes adversaires", lance Queyranne. Dans son staff, on qualifie le candidat UMP "d'inconsistant", on lui trouve l'air "figé". "Encore un qui veut surfer sur la vague bleue, mais il n'a rien à apporter".
Les commentaires ne sont pas plus sympathiques côté UMP. "On a pour coutume de dire que ce qui est rare a de la valeur : on n'a pas souvent croisé Monsieur Queyranne pendant la campagne". Jean-François Debiol profite du départ de Queyranne pour un le marché du Mas du Taureau, pour investir la place. Une pancarte à son effigie a été placé à l'entrée, les militants "font le boulot " pendant que le candidat, un peu effacé, écoute les Brondillants. "On compte sur vous Madame dimanche", entendait-on à l'envie de la part des UMP.
10h30 sonne, Debiol et consorts doivent partir sur un autre marché...Celui du Mas du Taureau. Nul doute que le western va se terminer en rodéo.

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