"Il faut remettre de l’ordre et de la discipline" à gauche et au PS

Najat Vallaud-Belkacem, la candidate PS dans la 6e circonscription du Rhône était l'invitée de l'Autre Direct.

Lyon Capitale : L’élection d’Emmanuel Macron a rebattu les cartes politiques et l’on ne sait pas bien où en est le PS aujourd’hui. Quelle gauche voulez-vous porter aujourd’hui ?

Najat Vallaud-Belkacem : Je suis persuadé que contrairement à ce que l'on nous rabâche tous les jours, il y a besoin d'une vraie force de gauche qui continue de se battre pour obtenir de nouveaux progrès sociaux et empêcher que l'on détricote les acquis sociaux. Cette gauche-là sera incarnée par des gens comme moi, qui demain à l'Assemblée nationale seront utiles. C'est à dire qui sauront être constructifs avec le gouvernement en l'accompagnant sur les bonnes mesures et sauront s'opposer aux mesures qui vont dans le mauvais et il y en a quelques-unes de programmées.

Mais vous avez fait partie d’un gouvernement qui a fait le CICE, la loi El Khomri, la loi Macron. Si cette gauche est la vôtre, c’est finalement la même qu’Emmanuel Macron ?

Non parce qu'Emmanuel Macron se dit lui-même ni de gauche ni de droite. J’ai vu de l’intérieur ce qu’il s’est passé durant le quinquennat. Quand il faisait partie de notre gouvernement, il a essayé de faire rentrer de forces dans la loi El Khomri, le plafonnement des indemnités prud’homales, c’est-à-dire le droit à licencier à bas prix pour les employeurs. Nous nous y sommes opposés à l'époque et aujourd'hui Macron veut le faire à nouveau. C'est pour ça qu'il faut des députés de gauche pour qu'on s'oppose à ce genre de choses.

Qu’est-ce que vous retenez du programme de Benoît Hamon aujourd’hui ?

J'ai trouvé que dans la campagne de Benoît Hamon il y avait de bonnes idées et des choses à reprendre. Je regrette que l'on ne parle pas plus de la transition écologique, de la question de l'environnement, de la santé, de la lutte contre le lobby de l’industrie pharmaceutique.

Pourtant Emmanuel Macron a fait de l’écologie un ministère d'État avec Nicolas Hulot à sa tête ?

Soyons honnêtes. Dans sa campagne, ce n'a pas été une de ses priorités et il n'a pas particulièrement montré son appétence pour le sujet. Ce n'est pas parce que l'on nomme un homme ou une femme que l'on est vertueux sur un sujet. Sur ces questions-là, Emmanuel Macron aura besoin d'hommes et de femmes convaincus sur la transition écologique pour l'orienter un peu plus.

Retrouvez l’intégralité de cet entretien avec Najat Vallaud-Belkacem dans la vidéo ci-dessous.

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