© Claudine Doury / Lionel Sabatté – Bouc d’avril © DR / © Mauvaise Foi (montage LC)
© Claudine Doury / Lionel Sabatté – Bouc d’avril © DR / © Mauvaise Foi (montage LC)

Les boucs de Sabatté et autres expos à voir à Lyon en avril

Il n’y a pas que les clichés de McCurry à voir à Lyon ces temps-ci, loin de là. Mais il faudra marcher, du 5e à la Doua, pour s’en apercevoir. Bonne déambulation apriline.

Lionel Sabatté – Bouc d’avril, 2015. Thé sur structure métallique. 158x220x117 cm © DR
Lionel Sabatté – Bouc d’avril, 2015. Thé sur structure métallique. 158x220x117 cm © DR

Un parcours artistique de Lionel Sabatté en 3 lieux

Diplômé des beaux-arts de Paris, Lionel Sabatté présente son œuvre dans un parcours artistique lyonnais au titre évocateur autour des thèmes du thé, du vin et de la soie ; à la rencontre des terroirs lyonnais et chinois. Lionel Sabatté fréquente la Chine depuis 2011. Il s’est immergé dans la culture locale et le thé, puis a réalisé de grands boucs, des sculptures composées de galettes de thé noir du Yunnan. Il réunit ainsi l’art pariétal occidental et la culture locale. En résulte une sculpture olfactive, à découvrir à l’Institut franco-chinois. Au musée Gadagne, Sabatté présente trois mûriers (nourriture des vers à soie) dont les branches desséchées bourgeonnent avec de nouvelles fleurs, couleur de peau, nous laissant entre attraction et répulsion. À la fondation Bullukian, il réalise une grue au plumage couleur de rouille pour rendre hommage à ce grand oiseau migrateur devenu l’emblème national chinois. Des dessins l’accompagnent.

Qui sait combien de fleurs ont dû tomber – Jusqu’au 21 juin à la fondation Bullukian (Bellecour), à l’Institut franco-chinois et au musée Gadagne (Lyon 5e)


Nouveaux Russes à la Doua

© Claudine Doury, courtesy La Galerie Particulière, Paris - Bruxelles
© Claudine Doury, courtesy La Galerie Particulière, Paris - Bruxelles

Claudine Doury aborde les notions de mémoire et de passage. Elle avait beaucoup photographié les jeunes filles qui évoquent la transition entre l’adolescence et l’âge adulte. Ici, elle explore l’identité masculine. Elle prend pour modèles une génération de Russes de la nouvelle classe moyenne vivant à Saint-Pétersbourg. Ils apparaissent en témoins de leur questionnement sur l’identité d’homme, la virilité, leur mutation et leurs questionnements d’“hommes nouveaux”.

Claudine Doury / L’Homme nouveau – Jusqu’au 22 avril à la galerie Domus, université Claude-Bernard (Villeurbanne/la Doua)


Mauvaise Foi au Faubourg

Elément de l’exposition “Théogonie” aux Halles du Faubourg – Collectif Mauvaise Foi © DR
Elément de l’exposition “Théogonie” aux Halles du Faubourg – Collectif Mauvaise Foi © DR

La Taverne Gutenberg prolonge jusqu’en août 2020 son occupation du hangar de 1 200 m2 dans le 7e rebaptisé Halles du Faubourg, un “laboratoire créatif” autour d’expositions, apéros, studio radio ou pôle scientifique. Après “Les nouveaux sauvages”, l’installation printanière s’intitule “Théogonie” ; elle est proposée par le collectif lyonnais Mauvaise Foi.

Théogonie – Jusqu’au 21 avril, aux Halles du Faubourg


La musique de Wegman à la MLIS

© William Wegman
© William Wegman

Né en 1943, William Wegman, qui a longtemps travaillé avec Man Ray, est surtout connu pour ses photographies mettant en scène ses chiens, des braques de Weimar. Au-delà du jeu, des expressions anthropomorphes, ses clichés évoquent les comportements humains de façon conceptuelle et souvent décalée et humoristique. “80’s music” dévoile un choix de dix-huit Polaroïd produits entre 1982 et 1994, avec et sans chien, ainsi que Fay Ray, groupe new wave actif à l’époque.

William Wegman / 80’s Music – Jusqu’au 20 avril à l’artothèque de la MLIS

 


… et Steve McCurry à la Sucrière

Près de 30 000 visiteurs se sont déjà rendus à la Sucrière depuis l’ouverture de l’exposition McCurry. Un engouement probablement lié à la photo de cette jeune Afghane aux yeux verts qui a fait le tour du monde et qui a rendu célèbre le photographe. Steve McCurry affectionne les portraits, sait capter l’attention, l’émotion et une vérité sans pose ; souvent dans des pays en guerre. Les couleurs sont éclatantes, les situations deviennent toutes fascinantes ; le plus souvent à l’extérieur. Le photographe américain ne traite pas pour autant que de sujets dramatiques, comme en témoignent des images d’enfants du Rajasthan, un marchand de fleurs du Cachemire ou des pêcheurs équilibristes du Sri Lanka. Deux cents œuvres sont rassemblées à la Sucrière.

Steve McCurry – Jusqu’au 26 mai à la Sucrière (Lyon 2e/Confluence) – www.stevemccurryexpo.fr


[Article extrait de Lyon Capitale n° 787 – Avril 2019]


Addendum : Si vous n’avez pas pu y aller jusqu’ici, l’exposition Buffet-Couty, au musée Jean-Couty de l’île Barbe, est prolongée jusqu’au 16 juin.

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