Disco de Fabien Onteniente

Malheureusement, la soupe, c'est un peu comme les fleurs... C'est périssable !

Disco *
De Fabien Onteniente
Avec Franck Dubosc, Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu, Samuel Le Bihan... Comédie. France. 1h 43

Endetté jusqu'au col pelle à tarte, Didier Travolta, 40 ans, coule une existence paisible au Havre chez sa maman. Il reçoit une lettre de la mère de son fils Brian, 8 ans, lui signifiant qu'il ne pourra pas recevoir le petit cette année s'il n'est pas capable de lui offrir de vraies vacances. Didier décide alors de se présenter à un concours de danse dont le premier prix n'est autre qu'un voyage en Australie.

La France d'en haut à la cote. Après le Nord-Pas-de-Calais dans Bienvenue chez les Ch'tis, de Dany Boon, Fabien Onteniente tente sa chance en Haute-Normandie. Chômage, grève des dockers... Le Havre se prête à la perfection à une comédie sociale et Onteniente n'occulte pas le sujet. Malheureusement, si l'on flirte parfois avec The Full Monty, de Peter Cattaneo, le réalisateur est bien loin de conclure. Dommage, voilà qui aurait pu donner du sel aux facéties de Didier Travolta. Au lieu de s'appuyer sur le contexte, le réalisateur préfère focaliser toute son attention sur le personnage campé par Dubosc. Le film prend alors les allures d'un long et fastidieux sketch, un quasi one man show du comique. Disco, malgré un casting costaud (financièrement parlant), reste inlassablement centré sur son antihéros qui, même s'il dégage un énorme capital sympathie, ne suffit pas à combler les lacunes d'un scénario réchauffé. Et finalement, comme dans Camping, tout repose sur les clivages sociaux et la confrontation de deux univers. Celui de Didier Travolta et de sa prof de danse snobinarde (Emmanuelle Béart). Opposition de style sensiblement identique à celle qui séparait Patrick Chirac (Dubosc) à un chirurgien esthétique lui aussi snobinard (Gérard Lanvin) dans le précédent film du réalisateur. La toile de tente cédant sa place au Buffalo Grill. Sans nuance ni surprise, le message reste donc le même : ne pas se fier aux apparences. Le plus con des deux n'est pas forcément celui qu'on croit. Un principe qui devrait faire cogiter certains cinéastes qui considèrent décidément bien mal le public français.

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