Un nouveau projet de Cité internationale de la gastronomie de Lyon à petits bouillons

La Métropole de Lyon présentait ce midi, avec le chef trois étoiles Régis Marcon et le PDG du groupe Seb, Thierry de la Tour d'Artaise, le nouveau projet de Cité internationale de la gastronomie, dans l'enceinte du Grand Hôtel-Dieu de Lyon.

"Putain, deux ans !" La fameuse phrase de Jacques Chirac aux Guignols de l’info pourrait s’accorder aux petits oignons à l’expectative de toute une ville pour la réouverture de sa Cité de la gastronomie avariée, au cœur du Grand Hôtel-Dieu, vaisseau amiral du patrimoine local amarré le long du Rhône. Il faudra en effet patienter jusqu’en 2023 pour avoir quelque chose de consistant à se mettre sous la dent. La Cité internationale de la gastronomie entame en effet la deuxième phase de son nouveau projet.

"Ce lieu est un ERP [établissement recevant du public, NdlR] conçu comme un musée. Il faut changer ça"
Jérémy Camus, vice-président de la Métropole en charge du dossier

Pour sa rentrée "politique" – le sujet l’étant éminemment, la feuille de route du nouveau président de la Métropole pour la Cité étant très claire : justice et résilience alimentaires – le Grand Lyon a présenté sa "méthodologie" pour l’élaboration de son nouveau projet de Cité de la gastronomie : nouvelle gouvernance, lancement d’une grande concertation des métiers de bouche et des citoyens (sélection, tirage au sort à l’étude) et expérimentation des usages. "Ces retours d’expérience nous permettront de dessiner notre proposition, explique à Lyon Capitale Jérémy Camus, vice-président de la Métropole de Lyon en charge du dossier. On ne ferme aucune porte."

Muséographie

Jérémy Camus, Vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l'agriculture, Régis Marcon, chef trois étoiles, Thierry de la Tour d'Artaise, PDG du groupe Seb, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon

Un mot d’ordre semble-t-il parfaitement entendu par le comité d’experts de la Cité, étendu à vingt-cinq membres qui, nouveauté, implique l’ensemble de l’écosystème de l’alimentation et de la gastronomie lyonnaise, point noir du préquel de la Cité.

La modification de la muséographie de la première Cité sera, vraisemblablement, globale. Moins muséale et plus vivante explique la Métropole. Quant au mode de gestion (régie, délégation de service public, marché), il n’est pas encore défini. Le souhait du chef trois étoiles Régis Marcon – membre proactif des projets V1 et V2 – de faire passer la Cité "sous service public" (entretien avec l’auteur à l’été 2020) sera-t-il entendu ? L’agriculture, la nutrition et l’alimentation ne sont-elles pas en effet une affaire de santé publique ?

Black box
Une immersion sonore et odorante sur un marché local, dans le noir. Testée de façon anecdotique il y a quelques mois (dixit la Métropole), ce pourrait être l’expo phare de la nouvelle Cité de la gastronomie.

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