Metro TCL © tim douet005

TCL : une grève concentrée aux heures de pointe

La grève qui se dessine comme chaque année autour du 8 décembre dans les transports en commun lyonnais ne surprendra pas les usagers, qui aimeraient autant l'éviter cette année avec la fermeture du tunnel sous la Croix-Rousse. En cause, les conditions de travail. Le débrayage des agents se concentre aux heures de pointe, les matins et soirs du 23 novembre au 6 janvier. Explications.

Un préavis de grève a été déposé mercredi dernier par l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et Unsa), qui porte sur la période allant du 23 novembre au 6 janvier. Les agents en colère comptent débrayer une heure par jour aux heures de pointe, de 7h30 à 8h30, et le lendemain de 17h30 à 18h30. Difficile à suivre pour les usagers. En plus, quatre préavis de grève pour des journées complètes ont été déposés pour le 7 décembre, en pleine fête des Lumières, le 15, le 22 et le 29 décembre.

Délégué Unsa, Denis Faye précise que, depuis la mise à bas de 20 ans d'accords sociaux par la direction générale fin 2009 – le projet Edifis –, "les agents sont à bout, malmenés par leurs conditions de travail : des horaires à rallonge de 6h30 à 17 ou 18h le samedi et l'agressivité des usagers de plus en plus grande". Il revendique un taux d'absentéisme et d'arrêts maladie des salariés de plus en plus important, qui s'établit officiellement à 9,09%, dépassant les 10% pour les conducteurs, les ouvriers et les autres agents opérations (27,4%). Au total, ce sont en moyenne 23 jours chômés par an et par agent, selon des statistiques présentées lors du dernier conseil syndical du Sytral (lire ici).

"Keolis fait la sourde oreille"

"Keolis a tellement tiré sur la corde pour signer le nouveau marché de délégation de service public (2011-2016) avec le Sytral que nous en payons les conséquences aujourd'hui", analyse le syndicaliste Unsa. Jacky Albrand fait état de rémunérations à la traîne par rapport à d'autres réseaux français et de changements d'affectation à une ligne ou un dépôt "qui se font à la tête du client". Il confirme le problème des amplitudes horaires, particulièrement difficiles pour les conducteurs.

Ces revendications n'ont pour l'instant donné lieu à aucune réponse de la direction. "Le préavis de grève a été déposé suffisamment en amont pour pouvoir permettre à la direction générale d'entamer des discussions, mais si rien ne vient nous nous mettrons en grève", prévient Denis Faye. "La direction fait la sourde oreille", dénonce aussi Jacky Albrand. Contacté sur tous ces sujets, Keolis n'a pas souhaité nous répondre.

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