Police municipale : à Lyon, la CGT refuse les missions de maintien de l'ordre

Depuis deux jours, une interview du syndicat Force Ouvrière police municipale accordée à nos confrères du Progrès a créé la polémique, mettant le maire de Lyon, Grégory Doucet, dans un situation délicate. Le syndicat déplore notamment que la police municipale soit restée "(bloquée), soit à l’Hôtel de ville, soit au Festival (de l'eau sur les berges du Rhône, NdlR) pendant que nos collègues de la police nationale prenaient la foudre. J’ai recueilli des témoignages de policiers nationaux qui étaient débordés. On aurait pu soutenir nos collègues et on ne l’a pas fait", le tout dans un contexte de violentes émeutes.

Vendredi 7 juillet,le maire de Lyon, Grégory Doucet, tiendra un point presse en réaction à cette polémique. En attendant, dans un communiqué de presse diffusé jeudi 4 juillet, la CGT Ville de Lyon va dans le sens de l'édile. "Ces derniers jours nous avons vu dans certaines villes des policiers municipaux intervenir sur des violences urbaines inédites. La CGT Ville de Lyon est opposée à ce que l'on engage des effectifs police municipale sur de telles missions", explique le syndicat

"Ces derniers ne sont ni payés, ni recrutés pour assurer des missions de maintien de l'ordre sur la voie publique", ajoute encore la CGT. "Le maintien de l'ordre n'est pas un jeu, c'est le travail de la police nationale."

La préfecture rappelle que le principe consistait à ce que la police municipale puisse protéger les commerces d'éventuelles intrusions, après que la police nationale ait libéré la ville des émeutiers, pour cette dernière puisse poursuivre son travail de maintien de l'ordre public ailleurs.