Article payant

Nucléaire : un EPR dans la vallée du Rhône ?

L’obstacle Hulot écarté, le lobby du nucléaire poursuit sa campagne intensive pour la construction d’EPR, alors que la note du premier, à Flamanville, continue de s’envoler. Et pour cause : la programmation pluriannuelle de l’énergie doit fixer fin octobre le cap pour les prochaines années, scellant l’avenir de la filière. Secteur le plus nucléarisé de France, la vallée du Rhône sera forcément touchée par ce rapport de force, alors que les centrales quarantenaires du Bugey et du Tricastin sont les premières candidates au remplacement. 

“Si je n’étais pas là, on serait reparti pour la construction de deux EPR*”, glissait Nicolas Hulot en janvier. Sa démission marquera-t-elle dès lors la victoire du lobby nucléaire, qui pousse depuis de longs mois à la construction de nouveaux réacteurs ? La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) doit donner fin octobre les orientations pour les cinq années à venir. Cinq années décisives pour la filière, laquelle accentue donc la pression, à grand renfort de rapports officiels. Le dernier, commandé conjointement par le ministère de l’Écologie et Bercy, a été rédigé par Yannick d’Escatha, conseiller du PDG d’EDF, et Laurent Collet-Billon, délégué général à l’armement jusqu’en 2017. Il préconise, sans surprise, la construction de six réacteurs. Rapporteure de la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité nucléaires, la députée LREM Barbara Pompili s’interroge ainsi sur l’objectivité de ce rapport, qui “semble avoir pour objectif de conforter EDF dans sa stratégie de construction de nouveaux EPR”.

Il vous reste 83 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.

Connectez vous si vous êtes abonnés
OU
Abonnez-vous

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut