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Lyon : "Il y a une porosité entre les narcotrafiquants et les braqueurs"

Frédéric Ploquin est grand reporter dans les domaines du banditisme et du renseignement. Dans Les Narcos français brisent l’omerta (Albin Michel), il décortique par le menu le business model de ce qui est devenu un "empire indestructible".

Frédéric Ploquin Frédéric Ploquin  Lyon Capitale : Comment rencontre-t-on des narcotrafiquants de cette envergure ? Frédéric Ploquin : C’est un terrain que je laboure depuis plus de trente ans, une forme de confiance s’est donc installée avec les voyous. Je connais toutes les générations qui se sont succédé, des papis aux plus jeunes. Sur recommandation, j’arrive de fait à les approcher. Pour quelles raisons les narcotrafiquants brisent-ils l’omerta ? Il y a deux raisons : la première, c’est que les voyous, d’une façon générale, sont dotés d’un gros ego : ils aiment qu’on parle d’eux, d’autant que, vu leur activité, par définition silencieuse, non dite et cachée, ils peuvent à peine se confier à leur épouse. La deuxième raison est que le marché de la drogue est tellement généralisé, qu’ils ont le sentiment d’avoir gagné la bataille, persuadés d’avoir pris en main le territoire et, finalement, ils peuvent se permettre de briser l’omerta et étaler les dessous de leur empire.

Le marché français de la drogue pèse autour de 4 milliards d’euros, autant que le budget de la Métropole de Lyon.


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