Les profs dans la rue

Forte mobilistion des profs du secondaire, près d'un sur deux était en grève ce mardi, selon les syndicats. Ils protestaient contre les suppressions de postes, plus de 11000 dans toute la France à la rentrée prochaine. Mais plus encore contre la suite de la réforme qu'ils voient venir : le rapport Pochard, qui propose de donner davantage de souplesse et d'autonomie aux établissements et d'inciter à la bivalence (enseigner deux matières). " On veut développer des heures supplémentaires pour financer des suppressions de poste, c'est travailler plus pour gagner moins ", insiste Jean-Louis Peres. Autre sujet de discorde : le généralisation du bac pro avec suppression des BEP. Tous les élèves n'ont pas le niveau scolaire pour suivre un bac professionnel, dénoncent les syndicats. Ils craignent la multiplication des échecs. Maintien de tous les postes, revalorisation des salaires, abandon du rapport Pochard, ouverture de négociations telles étaient les exigences portées par les profs en colère.
En milieu d'après midi, ils étaient reçus par le recteur Roland Debbasch : " Il est plus ouvert au dialogue que son prédécesseur, mais cela ne relève pas de son niveau ". Le recteur a promis de transmettre l'ensemble des revendications au ministère et d'examiner des aménagements possibles au cas par cas. " Cela revient à deshabiller Pierre pour habiller Paul ". Dans toute la France, des manifestations du même type se tenaient en même temps. Les organisateurs ont prévu de se revoir vendredi pour faire le point. Sans l'ouverture de négociations par le ministre Xavier Darcos, ils envisagent de nouvelles actions, dont une grande manifestation en mai.

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