L’intérieur du carillon @Martingaboriau

Le carillon de la ville de Lyon au service de l'égalité homme/femme

Le carillon de Lyon va prolonger la journée des droits de la femme du 8 mars en jouant des ritournelles de musique d’artistes féminines jusqu’au mois de septembre. 

Cette année, dans la capitale des Gaules, la journée des droits de la femme, organisée le 8 mars, jouera les prolongations. Jusqu'au mois de septembre, le carillon de la Ville de Lyon fera résonner des ritournelles enregistrées ce vendredi 3 mars pour prôner l'égalité hommes/femmes."Nous avons déjà eu recours à ce genre de concept et l’idée de le faire pour l’image de la femme a été une superbe idée", souligne Florence Delaunay, adjointe à l’égalité femmes-hommes de la Ville de Lyon. 

Montrer le talent artistique des femmes 

À l’époque, "le carillon servait à sonner l’heure du repas", précise le carillonneur Charles Daray. Aujourd’hui avec l’évolution de notre société l’utilisation de ce gros instrument "peut aussi servir d’autres causes". Pour cette opération, 11 débuts de musiques ont été sélectionnés puis enregistrés pour être diffusés depuis le sommet de l'Hôtel de Ville. "Les différentes musiques choisies couvrent plus de 50 ans d’histoire et mettent la femme en avant", explique Florence Delaunay. 

Pomme, Angèle et d’autres artistes

À partir de ce vendredi 3 mars, en passant près de l'Hôtel de Ville de 8 heures à 21 heures vous pourrez essayer de reconnaître quelques-uns des titres suivants interprétés par le carillon : Une sorcière comme les autres de Anne Sylvestre, composé en 1979, Balance ton quoi de la pop star belge Angèle, ou encore Grandiose de la Lyonnaise Pomme. "Les 11 chansons seront programmées et espacées d’une heure chacune", précise Charles Daray. Ces dernières seront ajoutées à la musique jouée tous les midis depuis plusieurs mois pour "rendre hommage à la population ukrainienne".

Pour mener à bien à ce projet, le carillonneur de la Ville de Lyon "a recherché sur internet des musiques concernant le droit des femmes". Après avoir sélectionné les différentes musiques, il ne restait à l’instrumentaliste qu'à jouer la partition sur un synthétiseur pour l’enregistrer sur l’ordinateur du carillon, "avant que les cloches reproduisent le même son". 

Le fait de diffuser des musiques de femme vise à "montrer l’inégalité des carrières d’artistes femmes par rapport aux hommes", appuie l’adjoint au maire de Lyon. Charles Daray, l’un des cinquante carillonneurs français, pousse aussi pour faire évoluer la pratique de sa discipline chez les femmes, "je suis aussi professeur de carillon et j’essaye d’attirer un maximum de femmes", assure-t-il. Aujourd’hui sur une classe de dix personnes, Charles Daray compte huit filles parmi ses élèves, "de bon augure pour les prochaines années". 

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