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image d’illustration de manifestation (photo Cheyenne Gabrelle)

Grève du 31 janvier : la colère dans les rues de Lyon contre la réforme des retraites

Ils étaient des milliers à manifester Dans les rues de Lyon, contre la réforme des retraites mardi 31 janvier. La colère chez les jeunes comme les retraités.

14h09, début de la mobilisation à Lyon, près de la Manufacture des Tabacs. Le cortège de manifestants s'est élancé de Sans Souci jusqu'à la place Bellecour, sans accroc. 45 000 manifestants selon l'intersyndicale, contre 25 000 selon la préfecture du Rhône. Jeunes comme retraités, le motif du gouvernement de reculer l'âge légal du départ à la retraite n'est pas justifié.

"Je ne sais même pas si je pourrai tenir jusqu'à 62 ans déjà"

Marie-Claire Escure, manifestante

"Je ne sais même pas si je pourrai tenir jusqu'à 62 ans déjà", déplore Marie-Claire Escure, tout juste âgée de 57 ans, et auxiliaire de vie sociale, avant d'ajouter : "je ne peux plus faire d'effort, mon corps ne suit plus, je vais devoir faire envisager une réorientation pour travailler dans des conditions moins physiques". Marie-Claire est désormais dans le maintien à domicile. Deux étudiantes de l'université Lyon 2, Léa et Océane, s'expriment également à leur tour : "Au moins on se bat pour notre avenir et pour ce qui est juste".

Manifestation contre la réforme des retraites du 31 janvier (photo Cheyenne Gabrelle)

En résumé, la réforme des retraites, c'est le report de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans. Cette mobilisation, qui fait suite à celle du 19 janvier, vise à protester contre ce projet du gouvernement. Le décalage de l'âge légal de départ à la retraite est loin d'être du goût des milliers de personnes qui ont manifesté dans les rues de Lyon.

Le projet prévoit une revalorisation de la retraite minimum à 1200 euros bruts. Des mesures qui indignent les opposants.

Manifestation contre la réforme des retraites du 31 janvier (photo Cheyenne Gabrelle)

De la colère chez les manifestants

"Je touche un pognon de dingue avec ma retraite" ironise un manifestant à vélo. "On est arrivé à un niveau d'esclavagisme avec une société de travail temporaire. Macron tête de con", hurle-t-il. Les milliers de manifestants expriment leur colère dans les rues de Lyon. "Elisabeth tu dépasses les bornes", "non au racket de nos retraites", "Macron tu nous (re)traites comme des cons", "pas de justice sociale sans de justice fiscale", "c'est quand qu'on va où", peut-on lire sur certaines pancartes. Le ras-le-bol général se poursuit à l'avant de la foule : "Macron, c'est un pantin qu'on a mis là pour détruire la France"

"On ne peut pas bosser ad vitam aeternam. Il n'y a aucune raison de faire passer cette réforme. Personne peut bosser jusqu'à 64 ans"

Lucas, manifestant

Quelques débordements

Une centaine d'individus avancent entre le groupe de tête composé de gilets jaunes et de personnes non syndiquées. Habits et drapeaux noirs, masques et chants antifascistes, anticapitalistes. Au cours de l'avancée du cortège, à plusieurs reprises, le petit groupe s'est arrêté. Insultes et menaces sont proférées à l'encontre des forces de l'ordre.

Des jets de pétards sont lancés parmi la foule, un moloch en verre renversé. C'est au niveau de la rue de la Barre, avant Bellecour, au croisement entre les forces de l'ordre et les non syndiqués que les rapports s'échauffent. Après de légers heurts et des jets de bouteilles en verre, les forces de l'ordre répliquent en ouvrant la vanne du gaz lacrymogène. Les troupes se dispersent et le cortège de l'intersyndicale avance jusqu'à la place Bellecour.

Acte II du drapeau Français brûlé

Parmi les débordements, un groupe de personnes cagoulées a brulé le drapeau français et européen sur la place Bellecour, au dessus de l'office de tourisme. Cet acte fait écho à la précédente manifestation contre la réforme des retraites le 19 janvier. Le geste répréhensible a été précédé par plusieurs tags "NTM", "ACAB" tout le long du parcours. A noter que la statue Louis XIV a une nouvelle fois été taguée "on ne battra pas en retraite".

Immédiatement, la préfecture du Rhône a annoncé deux interpellations sur les dégradations et précise dans un tweet que "La Préfète F.Buccio condamne fermement les dégradations des drapeaux français et européen commises en marge de la grève à Lyon."

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