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Éducation et bien-être : une rentrée sans stress

Soumis depuis un an et demi aux contraintes de la crise sanitaire et à ses répercussions sur leur quotidien, leur santé et leur scolarité, les enfants et adolescents ont de quoi être stressés. Comment les aider à aborder cette nouvelle rentrée sous le signe de la sérénité ? Quels outils leur proposer afin de gérer la pression ?

Les capacités physiques et les facultés cognitives des enfants se sont détériorées au cours des confinements à répétition, comme le révèle une récente étude menée en Auvergne auprès de 90 enfants de CE1 et CE2. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail,  tire d’ailleurs la sonnette d’alarme : 66 % des jeunes de 11 à 17 ans sont actuellement en dehors des seuils sanitaires recommandés, avec plus de deux heures d’écran par jour et moins de 60 minutes d’activité physique quotidienne… Avec un avenir plus qu’incertain à bien des niveaux, les jeunes vont avoir besoin de toute leur énergie pour mobiliser leurs capacités intellectuelles, changer leur hygiène de vie et trouver la force de se remettre en mouvement. Un changement qui passe par une bonne gestion du stress, clef de voûte de l’équilibre physique et psychologique de l’enfant.

“Une fois que les devoirs sont finis, on n’en parle plus”


Favoriser une ambiance sereine à la maison

Pour avoir des enfants apaisés, le postulat de base passe déjà par être serein soi-même. “La maison doit être l’endroit où l’enfant se sent bien, en sécurité, explique Karine Josse, psychologue pour enfants et adolescents à Lyon. Les parents ont un vrai rôle à jouer car ils sont le premier facteur de stress des enfants. En effet, les enfants se calent sur la respiration des adultes. Si la respiration de leurs parents est harmonieuse, alors cela les calme. Si elle est saccadée, l’enfant se sent stressé.” C’est le moment de prendre quelques bonnes résolutions pour la rentrée. Lorsqu’on revient du travail, il ne faut pas hésiter à s’octroyer un petit sas de décompression avant d’enchaîner la surveillance ou le contrôle des devoirs, le bain, la préparation du repas, etc. Idéalement, les devoirs doivent être faits le plus tôt possible afin de permettre à l’enfant de couper véritablement. “Une fois que les devoirs sont finis, on n’en parle plus, recommande la psychologue. Les enfants sont comme nous : une fois qu’on a clôturé un dossier, on n’a pas forcément envie de le rouvrir. Le soir à table, on arrête les paroles inutiles, les commentaires désobligeants, les reproches, notamment concernant le scolaire. Les parents ont parfois tendance à oublier que leur enfant n’est pas qu’un écolier.” Les jeunes doivent également se remettre au sport, c’est indispensable pour bien respirer et être en bonne santé. Pour autant, leur emploi du temps ne doit pas être surchargé pour leur permettre de s’octroyer de vraies pauses, si possible en dehors des écrans. “Le bain ou la douche du soir sont de bons moyens pour que l’enfant se repose et se détende, ajoute Karine Josse. Cela permet un vrai lâcher-prise du corps. Encore faut-il que cela se fasse dans une ambiance calme, et non en criant après l’enfant pour qu’il se dépêche.”

Apprendre à bien respirer

Travailler sur sa respiration permet d’alléger les tensions. Cela aide à bien s’endormir, à lutter contre le stress scolaire, notamment en cas de panique pendant une évaluation. Cela favorise la concentration, ce qui peut être utile avant d’attaquer ses devoirs. Parfaitement indiquée pour les enfants et les adolescents, la cohérence cardiaque est un outil de respiration permettant de réguler son rythme cardiaque afin de bien gérer ses émotions et diminuer son stress. Les exercices sont rapides et peuvent se faire facilement à l’aide d’applications comme par exemple Respirelax ou encore Respirotec.

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