DEBBASCH, L'ANTI MORVAN

Alain Morvan, son prédécesseur vient d'être démis de ses fonctions pour ''manquements multiples à l'obligation de réserve''.

En cause, son refus d'autoriser l'ouverture du lycée musulman de Décines contre l'avis de plusieurs ministres, et du ministère de l'Intérieur alors dirigé par Nicolas Sarkozy.

Alain Morvan, républicain intègre et convaincu, sentait souvent le souffre. Roland Debbasch, 45 ans, sent, lui, plutôt le bleu et le rouge du parti du nouveau Président de la République. L'ancien conseiller ministériel de Dominique Perben, candidat UMP à la mairie de Lyon, se défend pourtant de la politisation de sa nomination : ''Je suis fier d'avoir servi plusieurs ministres''. Point barre.

L'ancien recteur des académies de Nancy-Metz et de Lille se revendique homme de dialogue et de compromis même s'il n'a pas laissé que de bons souvenirs lors de son passage dans le Nord. Selon le secrétaire académique du syndicat Snes-FSU de Lille, Michel Devred : ''ce recteur était très rigoriste et appliquait de façon fidèle les directives du ministère. Il y avait peu de dialogue''.

A l'issue de la conférence de presse organisée à l'occasion de la rentrée des classes, un journaliste lui pose une question sur l'élection du nouveau Président de Lyon III. Roland Debbasch, sourcils épais et costume sombre, botte en touche, précisant que ''nous ne sommes pas là pour parler des universités''. Chaque chose en son temps, la communication du nouveau recteur est rigoureusement contrôlée, les sujets abordés clairement définis. Tout le contraire de son prédécesseur.

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