Rhônexpress sur son quai de départ à la Part-Dieu © Tim Douet
Rhônexpress sur son quai de départ à la Part-Dieu © Tim Douet

Bus TCL vers l'aéroport de Lyon : Rhônexpress fait appel du jugement

Alors que des bus vont recommencer à relier Lyon à l'aéroport de Saint-Exupéry, Rhônexpress a décidé de faire appel du jugement qui autorise ces lignes, selon nos informations.

À partir du 2 septembre, deux lignes de bus TCL se rendront jusqu'à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry. La 47 ira du tramway T3 Meyzieu à Saint-Laurent-de-Mure et desservira l’aéroport, la 48 partira de Genas Bornicat jusqu'à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Ces deux lignes ont pu être mises en place par le Sytral suite à une décision du tribunal administratif de Lyon.

En effet, jusqu'en 2015, les bus 29 et 30 permettaient d'aller jusqu'à Saint-Exupéry. Rhônexpress a poursuivi le Sytral devant le tribunal au motif qu'il s'agissait d'un non-respect de la clause de non-concurrence qui lierait l'autorité régulatrice et le concessionnaire. En juin 2019, le tribunal administratif de Lyon a estimé que : "L’exclusivité dont se prévaut la société requérante ne vaut qu’en ce qui concerne l’objet de la concession, à savoir le transport de voyageurs par voie ferroviaire entre le centre-ville de Lyon et le site aéroportuaire de Saint-Exupéry. Il résulte de l’instruction que les lignes de bus n° 29 et 30 avaient uniquement pour objet l’amélioration, dans un souci d’aménagement du territoire, de la desserte des zones économiques de l’Est lyonnais".

Rhônexpress veut retourner devant le tribunal

Selon nos informations, Rhônexpress a décidé de faire appel de ce jugement. Le match retour se déroulera donc devant les tribunaux. De son côté, la présidente du Sytral Fouziya Bouzerda a choisi de maintenir le  lancement des nouvelles lignes de bus vers l'aéroport. Elles ne sont donc pas remises en cause et la décision de la cour d'appel sera attentivement scrutée. Par ailleurs, la métropole de Lyon et le Sytral continuent la renégociation de la concession Rhônexpress débutée au printemps avec toujours les mêmes objectifs : faire baisser le prix de la navette, permettre l'apparition de solution concurrente et améliorer la desserte de l'est. Si la renégociation n'aboutissait pas, le président de la métropole de Lyon David Kimelfeld s'est déjà dit prêt à dénoncer le contrat. De son côté, le Sytral a publié un avis de préinformation pour trouver un éventuel remplaçant à Rhônexpress (lire ici). Ce dernier qui vient de publier ses comptes affiche un résultat net de 2,8 millions d'euros en 2018 (lire ici). La fin 2019 devrait donc être marquée par un accord ou une rupture. Dans tous les cas, avec l'arrivée des bus le 2 septembre, le monopole Rhônexpress est bien terminé, au moins pour un temps.

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