Auvergne-Rhône-Alpes : 5,9% des 18-75 ans ont déjà tenté de se suicider

Un chiffre supérieur à la moyenne nationale et en augmentation depuis 2005.

Selon le dernier baromètre de Santé publique France publié ce mardi, 5,9% des 18-75 ans de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont déjà tenté de se suicider. Un chiffre en dessous de la moyenne nationale qui est de 7,2%. Dans les 12 derniers mois, 4,9% (272 000 personnes) des personnes interrogées déclaraient en 2017 avoir eu des pensées suicidaires.

Depuis 2005, ces pensées suicidaires sont en baisse de 0,3 point quand les tentatives de suicide au cours de la vie sont en nette progression 5,9%. “En Auvergne-Rhône-Alpes,la prévalence des tentatives de suicide au cours de la vie la plus élevée était observée chez les 18-24 ans (6,8%), suivie de celle des 55-75 ans (6,0%)”, écrit Sante publique France. Concernant les sexes, 2,6% des hommes ont déjà fait une tentative de suicide contre 9% des femmes.

Quels sont les facteurs à risque ?

Selon Santé publique France : “Au niveau national, les tentatives de suicide au cours de la vie apparaissent liées aux facteurs suivants : le fait d’être une femme, le fait d’avoir entre 25 et 54 ans, le fait de vivre seul, le fait d’être inactif, le fait d’avoir eu des parents malades ou décédés avant 18 ans, un climat de violence entre parents avant 18 ans, des parents séparés ou divorcés avant 18 ans, le fait d’avoir des graves problèmes d’argent au cours de la vie, la perte d’un être cher, le fait d’avoir subi des attouchements ou des rapports sexuels forcés au cours de la vie, et avoir une consommation quotidienne de tabac”. A l’inverse, le fait d’avoir un niveau de diplôme supérieur au Bac semble diminuer le risque de tentatives de suicide, de même que le fait d’avoir des revenus supérieurs au 1er tercile (jugés supérieurs à faibles). De la même manière, la catégorie d’agglomération et la consommation quotidienne d’alcool ne semblent pas significativement liées aux tentatives de suicide au cours de la vie.

Les données de ce baromètre ont été recueillies par téléphone selon un sondage aléatoire par la méthode de collecte assistée par téléphone et informatique (Cati) dans un échantillon représentatif de 25 319 personnes âgées de 18 à 75 ans vivant en France métropolitaine a été constitué entre janvier et juillet 2017. Les rédacteurs indiquent par ailleurs “qu'il faut rester prudent dans l’interprétation des résultats en raison de potentiels biais. Il s’agit de données déclaratives. Les personnes enquêtées doivent faire un effort de mémoire et de rappel d’événements potentiellement douloureux ou embarrassants, entraînant ainsi un biais de mémorisation avec possiblement un phénomène de réinterprétation de situations par désirabilité sociale. Tous les facteurs de risque associés à un état de santé mentale altérée n'ont pas été étudiés, notamment ceux liés à une maladie chronique.

Ces résultats ont vocation à étayer les orientations des Agences Régionales de Santé en matière de prévention et de promotion de la santé, mais aussi à constituer un outil de travail pour les acteurs engagés dans ces politiques et actions”, conclut Santé publique France. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, un dispositif de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide (Vigilan'S) va être déployé en 2019.

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