Gérard Collomb – Janvier 2020 © Antoine Merlet
@Antoine Merlet

Accord Collomb / droite : séisme politique à Lyon, embarras chez En Marche, toutes les réactions

Gérard Collomb, le maire de Lyon depuis 2001, historiquement socialiste (En Marche depuis 2017), s'est allié avec la droite pour le 2e tour des élections municipales et métropolitaines à Lyon. Un séisme politique à Lyon. Les réactions ne manquent pas depuis jeudi après-midi et l'annonce de cette union. Elle sont corsées... Beaucoup fustigent le maire de Lyon. Notamment ses anciens proches et alliés. Réactions.

Un séisme politique à Lyon. En difficulté après le 1er tour des municipales à Lyon et dans la Métropole, Gérard Collomb a annoncé une alliance avec la droite pour le 2e tour, prévu le 28 juin.

Ainsi, Collomb (LREM) soutiendra François-Noël Buffet (LR) à la présidence de la Métropole alors que Etienne Blanc (LR) se range derrière Yann Cucherat (LREM) pour l'élection à la mairie de Lyon.

Une alliance qui a fait beaucoup réagir depuis jeudi après-midi. Et le mot est faible. Les réactions ne manquent pas depuis jeudi après-midi et l'annonce de cette union. Elle sont corsées... Beaucoup fustigent le maire de Lyon. Y compris chez En Marche. Réactions.

Chez En Marche :

Stanislas Guérini, le délégué général En Marche, dans un communiqué : "En choisissant de s’allier avec Les Républicains, sous la bénédiction de Laurent Wauquiez, plutôt que d’œuvrer au rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb franchit une ligne rouge. Je ne peux l'accepter. Nous ne troquerons jamais nos valeurs contre un mandat. Je demande à la commission nationale d'investiture de se réunir le plus rapidement possible afin que soit examinée la désinvestiture de Yann Cucherat à Lyon".

Christophe Castaner, Ministre de l'Intérieur, sur RTL : “ Gérard Collomb a perdu les élections municipales au premier tour et je trouve que ce choix politique le perd dans le champ politique. Dans cette attitude il se perd lui-même”

Chez les dissidents En Marche :

David Kimelfeld, le président de la Métropole de Lyon, dénonce "les petits arrangements entre ennemis qui ont été négociés dans l'ombre entre Gérard Collomb, paniqué par la perspective de la défaite, et Laurent Wauquiez, figure de proue de la droite conservatrice”. “Une alliance contre nature” “il n'est question que de rangs, de places et de partage de pouvoir”. “Les programmes ont été sacrifiés aux ambitions personnelles. C'est particulièrement indécent à l'heure où nous traversons une récession historique”.

Georges Képénékian, 1er adjoint de Gérard Collomnb à la mairie de Lyon, candidat à la mairie de Lyon : "C’est un jour bien sombre pour notre vie politique locale. Ceci montre à quel point Gérard Collomb est isolé et acculé, pour sauver sa peau coûte que coûte, à coopérer avec ses ennemis politique de toujours. En agissant de la sorte, il décide de tourner résolument le dos aux valeurs progressistes et humanistes que nous partagions autrefois. C’est la pire image qu’un homme politique puisse donner, et qui donne raison à celles et ceux qui dénigrent la classe politique".
Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône, ancien 1er adjoint de Gérard Collomb : "J’assiste avec une profonde tristesse à l’effondrement des valeurs de Gérard Collomb. Pendant les 13 ans où j’ai été son premier adjoint, de 2001 à 2014, il s’est employé à transformer notre ville et notre agglomération, en rassemblant la gauche, le centre et les écologistes. A la fin des années 1990, il avait combattu avec courage les ententes scélérates entre Charles Millon et le FN à la Région. Aujourd’hui, il passe par dessus bord toutes ses belles convictions dans l’espoir de conserver un petit pouvoir, et propose de se lier avec une droite qui inclut dans ses rangs des anciens lieutenants de Charles Millon et des adeptes de Sens Commun".

A gauche :

Bruno Bernard, tête de liste des écologistes à la Métropole de Lyon : " Après avoir perdu la présidence de la Métropole lors de ce premier tour, Gérard Collomb perd désormais ses valeurs en s'associant avec la droite dure de Wauquiez. Cette alliance entre LR et LREM clarifie les choses. Les grands lyonnais ont dorénavant le choix entre cette coalition anti climat et sans projet politique et les listes écologistes ouvertes à toutes celles et tous ceux qui ont compris les enjeux d'aujourd'hui : réduire les inégalités territoriales et sociales, mettre fin aux pics de pollution, développer une économie de proximité au service de l'humain et de l'environnement, protéger les plus fragiles d'entre nous, pour nos villes et nos métropoles".

Sandrine Runel, tête de liste PS à la mairie de Lyon : "Contraint par la sévère sanction électorale de mars dernier, Gérard Collomb propose par cet accord un nouveau projet politique : la droite plurielle. Cette alliance, c’est le refus d’inscrire notre ville dans le changement de civilisation qui s’impose : celui de la conciliation du défi climatique et de la lutte contre les inégalités. C’est le refus de repenser notre développement en matière de mobilité,
de consommation, de contribution, de redistribution..."

Au Rassemblement national :

Agnès Marion, tête du liste RN à Lyon : "La crise sanitaire a bon dos pour justifier ce tripatouillage de vieux barons du vieux monde. Les électeurs de droite à travers leur champion ⁦Etienne Blanc  sont à nouveau trahis : qu’ils nous rejoignent ! Si toutefois les dernières personnes sincèrement de droite chez LR avaient des doutes, ils ont la réponse : l’alliance Collomb/Buffet/Blanc fera la chasse à toute personne attachée à l’enracinement. La victoire idéologique des progressistes sur LR est totale".

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