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Les grandes recettes : l’Oreiller de la belle Aurore, chef-d’œuvre de la gastronomie lyonnaise

C’est un véritable chef-d’œuvre charcutier, un monument de la gastronomie française. L'oreiller de la belle Aurore, est considéré par de nombreuses fines gueules comme le graal de la charcuterie.

Des monuments justifient que l’on soit fier d’être lyonnais : la basilique de Fourvière, le Vieux-Lyon, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, les traboules, les théâtres romains, le Grand Hôtel-Dieu, les Jeunes Filles au bord de la mer de Puvis de Chavannes, la Fleur des champs de Louis Janmot, Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, le cinéma des frères Lumière. Et puis il y a le répertoire gastronomique qui flatte le palais comme l’automne courtise la vue : la quenelle et l’andouillette, fleurons de la gastronomie lyonnaise, le canonique gratin de cardons à la moelle, la poularde de Bresse demi-deuil et les fonds d’artichaut au foie gras de la mère Brazier, la bugne et ses cinq siècles. Sans oublier l’un des plus illustres plats du patrimoine français : l’oreiller de la belle Aurore. Un chef-d’œuvre bicentenaire pour lequel on cède volontiers aux superlatifs et aux envolées lyriques pour décrire le plaisir de l’avoir connu. Un goût pour la démesure, une architecture flamboyante et gothique, un tableau aromatique. Un plat “digne de la table des dieux” s’est exclamé, il y a des lustres, l’homme de lettres et journaliste Curnonsky, dont les trois syllabes sont devenues synonymes de gastronomie*. “L’oreiller de la belle Aurore est au pâté en croûte ce que le lièvre à la royale est à la cuisine de gibier” écrit, plus près de nous et avec une justesse désarmante, le gastronome Yves Rouèche, auteur de Histoire(s) de la gastronomie lyonnaise.

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