La Georges, le retour aux sources

Désormais, "la Georges" héberge une micro-brasserie de douze cuves attenantes à la grande salle Art Déco de 700 mètres carrés. Douze cuves qui "doivent pouvoir produire nos besoins personnels", explique Jacky Gallmann, directeur général de la Brasserie Georges. Soit 58 000 litres à l'année - l'équivalent d'un demi pour chacun des 270 000 clients qui passent annuellement. La bière - une pils * de 4,5ème - s'appellera "Georges", comme en 1836, à l'époque où l'Alsacien Georges Hoffherr fonda la brasserie sur les marécages du confluent de la Saône et du Rhône, car il savait que l'eau de Lyon était excellente pour la bière. Pratiquement un siècle plus tard, en 1939, les puissantes Brasseries Rinck, à la tête d'une concentration de brasseurs lyonnais, absorbent la Brasserie Georges, usine et restaurant. La bière brassée devient la "Rinck". Au début des années soixante-dix, la famille revend l'usine de production de bière au brasseur néerlandais Heineken. Le nom reste le même mais la bière est différente, plus industrielle. Didier Rinck, représentant de la cinquième génération, se pose alors la question de renouer avec la tradition de brasseur. Trente ans, un nouveau propriétaire et des grains de houblon plus tard, c'est chose faite. "C'est un retour aux sources en quelque sorte", explique-t-on à la Brasserie. Dans un mois, la bière Georges sera fabriquée sur place, devant les clients, par un brasseur de la maison. Pour les habitués de Rinck, la bière du même nom sera toujours disponible. Mais la devise originelle de la Brasserie Geoges, "Bonne bière et bonne chère depuis 1836", aura repris tout son sens.

* La "pils" est une bière blonde de fermentation basse. C'est le type de bière le plus répandu dans le monde, dans une grande variété de goûts.

Dossier réalisé par Pierre Rammah et Guillaume Lamy

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