Gérard Collomb
@Tim Douet

Sénat : Collomb fait campagne sur sa métropole

Sans référence au PS ni au contexte national, Gérard Collomb veut mener une campagne très locale pour les sénatoriales. Et il met en avant, presque exclusivement, la création de la métropole qu’il porte avec Michel Mercier, l’un de ses adversaires pour l’élection sénatoriale du 28 septembre prochain.

Gérard Collomb écoute l'adage populaire : "On ne change pas une équipe qui gagne." Pour la campagne des élections sénatoriales du 28 septembre prochain, il a choisi de reconduire son modus operandi électoral des municipales de mars dernier : pas de logo du PS, pas d'enjeux nationaux et une personnalisation de la liste. Sur l'affiche électorale, le poing à la rose n'apparaît pas, pas plus qu'il n'est fait référence au PS dans l'intitulé de la liste, baptisée, humblement, “Le Rhône en confiance avec Gérard Collomb”.

Puisant toujours dans sa recette gagnante des municipales, le sénateur-maire sortant de Lyon mènera une campagne très locale. Durant sa conférence de presse de lancement de campagne, il n'a ainsi pas évoqué l'enjeu national d'un scrutin qui pourrait déboucher sur la perte du Sénat pour la majorité socialiste.

Pas de frontière entre la métropole et le monde rural

Gérard Collomb mise sur la création de la métropole pour convaincre les grands électeurs, des élus locaux pour la plupart. Un argument repris en boucle par ses colistiers, qui vantent une métropole qui se construit en équilibre entre l'agglomération lyonnaise et le monde rural. "Dans le partage des recettes et des dépenses que nous faisons avec le département pour constituer la métropole, nous territorialisons les montants pour que chacun ait les mêmes chances de se développer. Il n'y aura pas de frontières entre ces deux territoires : sur certains sujets comme le Sdis* ou le Sytral, nous continuerons de travailler ensemble. (…) Il n'y a pas de contradictions entre l'agglomération et les villes moyennes, ni entre la ville et le monde rural", explique Gérard Collomb.

* Service départemental d’incendie et de secours, autrement dit les pompiers.

Une liste très métropolitaine

Si Gérard Collomb tente de mettre la ruralité en avant, c'est bien en milieu urbain qu'il compte faire le plein de voix. Les trois premiers candidats de sa liste, les places éligibles, sont issus du Grand Lyon : Annie Guillemot (maire et conseillère générale de Bron) et Gilbert-Luc Devinaz (adjoint et conseiller général à Villeurbanne).

En 2008, après une vague rose aux municipales, Gérard Collomb et le PS avaient réussi, grâce à une union avec les communistes et d'autres partenaires de la gauche plurielle, à faire élire trois colistiers. Une performance qui devrait être difficile à réitérer six ans plus tard et six mois après le passage d'une vague bleue sur le Grand Lyon. Gérard Collomb se veut pourtant optimiste : "Nous avons perdu des communes et cela jouera forcément, mais il y a aussi eu une réforme des grands électeurs qui entre en application et qui devrait nous permettre de faire de meilleurs scores dans des communes de poids important. Et puis j'espère qu'avec la création de la métropole nous aurons pour la Sénat la dynamique que nous avons eue pour le Grand Lyon."

À défaut d'être suivi par ses partenaires historiques de la gauche plurielle, Gérard Collomb espère pouvoir compter sur des alliés de centre-droit. Comme pour son élection à la présidence du Grand Lyon où, bien que minoritaire, il avait été confortablement réélu.

La liste PS
1/ Gérard Collomb 2/ Annie Guillemot 3/ Gilbert-Luc Devinaz
4/ Florence Perrin 5/ Pierre-Jean Zannettacci 6/ Brigitte Jannot
7/ Lotfi Ben Khelifa 8/ Michelle Brun Piguet 9/ Pascal Furnion

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