manif tibet
© Marianne Shehadeh

Xi Jinping à Lyon : manif pour les droits de l'homme

Alors que le président chinois Xi Jinping était en visite à Lyon ce mardi 25 mars 2014, une cinquantaine de manifestants pro-tibétains étaient présents place Saint-Jean dans le Vieux Lyon. D'autres défendaient la pratique traditionnelle et ancestrale du Falun Gong en Chine.

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"Tant qu’il n’y aura pas de démocratie en Chine, il n’y aura pas de libertés au Tibet". Patrick Bonnassieux, co-organisateur du rassemblement pour le Tibet, donne la couleur. La visite exceptionnelle du président chinois Xi Jinping en France, et de passage à Lyon, représente une opportunité pour ces défenseurs des droits de l'Homme et de la démocratie.

Ni tristes ni en colère, les manifestants réclament une écoute et du changement. "Le Dalaï Lama est considéré comme Ben Laden en Chine", déclare Tenzin Namdol, une tibétaine née en Inde et exilée au Tibet, où elle est passée par l'école du Dalaï Lama. "Le gouvernement chinois est sourd et traite son peuple comme des robots. J’espère qu’il va nous écouter avec son cœur, et ne pas continuer à penser politique et économie pour son pays".

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Certains manifestants sont venus défendre la pratique du Falun Gong, une méthode traditionnelle chinoise ancestrale à l’origine du yoga, comme Laurent Cas : "Il n'y a pas de possibilité de s’exprimer en Chine ni même ici, la diaspora chinoise est bâillonnée." Il explique que selon plusieurs témoignages, la persécution a commencé en 1999 par un dirigeant politique.

Celui-ci pensait que la baisse d’adhérents au Parti Communiste était lié à l'augmentation de pratiquants de Falun Gong. Dès lors, la répression commençait. "Les pratiquants de Falun Gong sont alors emprisonnés et se voient retirés leurs droits élémentaires, ils sont traités comme de la main d’œuvre pour les camps de travaux forcés, et sont aussi considérés comme des matières premières dans les hôpitaux militaires où leurs organes sont prélevés à vif."

Dans une ambiance calme où certains chantent l'hymne national tibétain ou lisent des poèmes, les manifestants affublés de leurs drapeaux géants ne crient pas leur rage ni leur peine, mais gardent espoir.

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