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Le Villeurbanne Handball Association veut retrouver la Pro D2

Première défense et première attaque la saison passée, le Villeurbanne Handball Association (VHA) est le club ayant reporté le plus de matchs en championnat de France de Nationale 1 (ou N1, troisième division) sans parvenir pour autant à monter en Pro D2. Une déception pour ce club historique de l'agglomération qui se retrouve pour une deuxième année de suite en N1, une première depuis 1985. Ambitieux, les Villeurbannais du président Pascal Carré souhaitent retourner en D2, mais pas à n'importe quel prix alors que le championnat reprend ses droits ce week-end.

Retourner parmi les siens. Inscrit en Nationale 1 pour la deuxième année consécutive, le VHA aspire à retrouver la Pro D2, et ce malgré les impératifs budgétaires. "Pour accéder en Pro D2 l'année prochaine, il faut présenter un budget de 780 000 euros" lâche le président Pascal Carré. Une somme encore loin des possibilités du VHA malgré "le potentiel pour retourner en D2", selon le nouveau coach croate, Tom Krizanovic. Orphelin de son entraîneur historique, Thierry Perreux, parti vers le Paris Handball version Qatar, le VHA s'est attaché les services du Croate passé par Villeurbanne dans les années 90.

Pour Julien Defillon, capitaine de l'équipe, "la venue de Tom Krizanovic est bénéfique, et va permettre de travailler d'une autre façon". Car le nouvel entraineur a déjà révélé plusieurs imperfections comme la remontée de balle dont il n'est "pas content", analyse laconiquement l'homme de l'est. Mais le technicien villeurbannais a l'avantage d'avoir un groupe soudé, et qui sort d'une très bonne saison dans un championnat compliqué.

Un championnat de N1 compliqué

Parmi les 28 clubs de Nationale 1 (N1) répartis en deux poules de 14 équipes, seuls deux sont promus en Pro D2 : les vainqueurs de chaque poule. Deuxième à l'issue de la toute dernière journée, le VHA risque de connaître une lutte âpre pour monter en D2, notamment à cause des équipes de centres de formations professionnels. Comme en football, les équipes de jeunes des clubs de première division jouent dans les divisions inférieures avec les amateurs. Par exemple, dans la poule du VHA, il y a trois centres de formations : Montpellier, Chambéry et Sélestat (Bas-Rhin). Or ces équipes ont un énorme avantage : elles sont libres de faire jouer qui elles souhaitent.

"L'année dernière, Michael Guigou a joué deux matchs en N1", souligne Julien Defillon en parlant de l'ailier montpelliérain double champion olympique. À l'inverse, les meilleurs jeunes éléments peuvent être appelés en équipe première et fausser certaines rencontres. C'est d'ailleurs ce qui a coûté la montée du VHA en D2 l'année dernière. Le rival de Villeurbanne, Valence, promu en D2, doit (en partie) son ascension à une large victoire (33 à 21) contre une trop faible équipe de Montpellier. Un résultat décisif quand on sait que les Héraultais ont battu par deux fois le VHA au cours de la saison. Malgré cette déception, le Villeurbanne Handball Association ne sait plus "où mettre les licenciés du club" selon Pascal Carré.

L'influence des Experts

Formateur, le VHA accueille de plus en plus d'enfants et d'adultes amateurs dans ses rangs. Une mission sociale qui ravie les dirigeants malgré les manques de moyens et d'infrastructure. C'est l'influence des résultats des Experts dans les grandes compétitions qui pousse les Français vers le hand. "Mais les médias ne parlent pas assez de nous", explique le président. Sollicité de toutes parts, le handball ne reçoit pas autant qu'il donne au sport français.

Pour palier ce problème, les clubs doivent grimper dans les divisions pour augmenter leurs revenus, mais condamnent automatiquement l'aspect social du club. "Si on monte en Pro D2, on perd automatiquement les sections loisirs et donc notre mission sociale auprès de la commune", précise Pascal Carré. Un sacrifice indispensable pour retrouver l'élite.

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