Grenoble retrouve la Ligue 1

A la suite d'une incroyable remontée (22 points pris sur 30), le GF38 a arraché la 3e place à Troyes. La capitale des Alpes pouvait exulter.

45 ans après avoir quitté l'élite pour une longue traversée du désert, Grenoble retrouve la Ligue 1. Sans la manière, au terme d'un match âprement disputé contre Châteauroux (0-0). Les joueurs grenoblois n'ont semble-t-il pas réussi à se libérer devant la taille de l'enjeu. Parallèlement leur concurrent direct pour la montée, Troyes, continuait de sombrer, en perdant contre Sedan (1-0).

L'essentiel est donc acquis pour le public grenoblois qui a porté ses héros tout le long du match, dans une ambiance exceptionnelle. A cinq minutes du coup de sifflet final, les joueurs préfère même arrêter de lancer des offensives tandis que la ola passent et repassent dans le stade. Les 20 000 spectateurs tiennent particulièrement à saluer une équipe du GF38 qui a réussi une remontée unique dans l'histoire de la ligue 2 (lire encadré). L'explosion de joie est à la mesure de cet exploit sportif. Dans les tribunes, le président du club, Kazutoshi Watanabe, numéro 3 de la société japonaise Index peut écraser une larme. Il vient de réaliser son pari : accéder à la Ligue 1 trois ans après avoir repris le club. Le feu d'artifice peut éclater, au son de "we are the champions". Le spectacle à peine terminé, les supporters envahissent le terrain. Les officiels et les joueurs ont juste le temps de se réfugier dans les travées du stade. Au milieu de la cohue et du champagne, les premières déclarations tombent. "On a réussi une saison énorme, lâche l'ancien lyonnais Maxence Flachez. Grâce à un collectif très solidaire". L'entraîneur insiste aussi sur ce point. Pour Mecha Bazdarevic, la montée en ligue 1 tient à la bonne cohésion du groupe : "c'est un groupe qui vit bien avec une bonne alchimie entre les jeunes et les vieux". Présent lui aussi, le maire (PS) de Grenoble, Michel Destot qualifie cette année de "fabuleuse" : "Il y a 13 ans, quand on a commencé à travailler avec le club, personne n'y croyait. Là, on monte en ligue 1, l'année où l'on a inauguré le stade. Aulas a du souci à se faire !" Fin des déclarations, place à la baignade dans la piscine des vestiaires. Tout le monde y passe, même le président japonais qui se prête sans rechigner à cette tradition. Pendant ce temps-là, les supporters ont quitté la pelouse, sans incidents, direction le centre-ville. Le boulevard traversé, plusieurs milliers de supporters se rejoignent sur les places Notre-Dame et Saint-André, où ceux qui n'ont pas eu la chance d'obtenir un billet sont restés pour regarder le match. Les "qui ne saute pas n'est pas greno-blois" succédent au "Paris, Paris, on t'encule" ou "Lyon, Lyon, on t'encule". Mais la fête a rapidement pris une autre tournure avec l'intervention d'une vingtaine de CRS suite au cassage d'une vitrine. S'ensuit un rapide affrontement, typique des rues grenobloises : les bombes lacrymogènes répondant à quelques jets de bouteilles. Après le départ des CRS, la fête a malgré tout continué.

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