Pierre Oliver en meeting à Lyon
Pierre Oliver en meeting à Lyon

Sur la route des municipales de 2026, Pierre Oliver veut rassembler la droite lyonnaise

Le maire LR du 2e arrondissement tenait un meeting ce jeudi à Lyon où il a fait un pas de plus vers l’annonce de sa candidature aux municipales de 2026.

La campagne des municipales de 2026 a peut-être réellement débuté ce jeudi 28 novembre 2024 à la Confluence. Pierre Oliver tenait un meeting au Dock Circus devant près de 400 personnes. Le maire du 2e arrondissement et président du groupe d’opposition de droite au conseil municipal n’est pas encore candidat mais il fait tout comme s’il l’était déjà et que l’investiture n’était qu’une formalité. Sa proximité avec Laurent Wauquiez, patron tout puissant des Républicains dans la région faisant office d’imprimatur suprême. Cette réunion publique n’a d’ailleurs même pas servi de prétexte à une annonce officielle de candidature qui n’interviendra qu’au premier trimestre 2025, à un an du scrutin. L’objectif de la soirée était de se compter et de prendre date. De se rôder aussi. L’exercice de style du meeting sourit aux expérimentés et à la tribune Pierre Oliver n’a pas encore l’aisance dont il dispose dans le contact direct. Il avait d’ailleurs fait le choix, original, de se poster à l’entrée de la salle pour saluer personnellement tous les militants et élus venus assister au meeting.

Le discours de l’union

Ce jeudi soir, Pierre Oliver voulait montrer que la droite lyonnaise s’était rassemblée derrière lui. Un message adressé aux sympathisants comme à ses rivaux dans la course à l’investiture.  “Pour réussir, il faudra être uni. Vous êtes nombreux à nous le demander”, promet Pierre Oliver pour conclure son discours une heure plus tard. En début d’intervention, il avait salué la présence de Béatrice de Montille “élue  au conseil municipal de Lyon qui a aussi entamé une démarche pour que l’on gagne Lyon”. Sur scène, Pierre Oliver a affiché des soutiens dans la société civile, économique et politique. Assurant qu’il ratissait large de l’UDI à Horizons dont le président régional Alexandre Vincendet avait fait le déplacement. Sébastien Michel et Jérémie Bréaud, candidats à la candidature pour les élections métropolitaines de 2026, l’ont adoubé pour Lyon sans prendre de pincettes avec les écologistes. Le maire d’Ecully s’est occupé des mobilités. “Pour les écologistes, il y a le bon et le mauvais citoyen. Dans leur vision, le bon n’est pas celui respecte loi mais celui qui a entre 30 et 40 ans, circule à vélo et mange des graines. C’est dangereux quand on ne considère pas tous citoyens à égalité”, assène-t-il. Jérémie Bréaud, maire de Bron, porte lui le fer sur la sécurité : “trois quart des nouveaux habitants dans l’Est lyonnais viennent de Lyon et disent être partis à cause de l’insécurité. On marche sur la tête. Il y a 10 ans c’était l’inverse. En 2026, il faut les [les écologistes] sortir. Il est temps de tourner la page”. 

La méthode Collomb

C’est justement ce que Pierre Oliver se propose de faire dans un peu plus d’un an lors de municipales qu’il aborde dans le costume de l’outsider. “Nous ne voulons plus laisser notre ville s’affaisser, laisser ceux qui nous gouvernent dégrader notre qualité de vie et emporter Lyon dans le flot tumultueux d’un inexorable déclin. Le moment est venu de poser la première pierre d’un édifice de fierté, d’ambitions et d’espérance. En 2001, tout le monde disait que Gérard Collomb n’avait aucune chance de gagner. C’est en travaillant qu’ils ont réussi à gagner la ville. C’est le signal que nous avons toute notre chance. Nous avons un destin à tracer ensemble”, promet le maire du 2e arrondissement. Sur l’estrade du Dock Circus, il reprend un discours qu’il a rôdé à longueur d’interventions dans les médias ou en conseil municipal depuis quatre ans égrenant par exemple les erreurs budgétaires des écologistes : l’augmentation de la taxe foncière, l’embauche de nombreux chargés de mission, le projet retenu pour la place Bellecour. Il promet aussi d’investir plus sur la sécurité en recrutant des policiers municipaux, en étoffant le parc de vidéosurveillance et en déclarant la guerre aux tags. Il s’aventure même à défier sur leur terrain de l’écologie. “Avec nous, la question de la transition écologique ne résumera par plus de taxes, de normes, d’interdictions ou de contraintes”, assure Pierre Oliver. En la matière, il est moins prolixe, pour le moment, sur le volet des propositions. Elles viendront peut-être quand il sera officiellement candidat. 

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut