Signalisation des radars : "ne pas taper avec un gourdin sur tout ce qui bouge"

Ce mardi 24 mai, le démontage des panneaux indiquant les radars a été suspendu par le gouvernement. Philippe Meunier, député du Rhône (UMP) s'était virulemment opposé avec 73 élus de la majorité à cette suppression. Réaction.

"Nous n'avons pas de dialogue avec le Premier ministre", s'exclamait Philippe Meunier, le mardi matin sur Europe 1. Son discours a littéralement changé de registre dans l'après-midi. La cause : lors d'une réunion du groupe UMP des parlementaires, en milieu de journée, Claude Guéant , ministre de l'Intérieur a annulé le démontage des panneaux radars fixes. Dans la foulée, une mission d'information parlementaire sur la sécurité routière a été créée. Philippe Meunier fera parti des 32 membres qui devront rendre leurs conclusions d'ici 3 mois.

Lyon Capitale : que pensez-vous de la décision de l'exécutif de stopper le démontage des panneaux ?

Je me réjouis de la proposition faite qui correspond à ce que nous souhaitions. Dorénavant, devant chaque radar fixe, il y aura un panneau pédagogique. Mais, attention, par derrière, il n'y aura pas forcément de radar... Ce qui obligera les automobilistes par vigilance à ralentir. Et dans le cas échéant, des contrôles mobiles auront lieu. Les deux volets que nous demandions auprès du gouvernement sont là. Un équilibre est en train se trouver. Ce qui n'était pas le cas la semaine dernière. Car on ne peut pas passer son temps avec un gourdin à taper sur tout ce qui bouge, il faut aussi avoir un volet préventif.

Que souhaitez-vous faire avancer lors de la mission parlementaire ?

On va travailler surtout sur les annonces faites par rapport aux motards qui devront passer un examen après 5 ans d'absence de pratique. Il faut que l'on discute ensemble des mesures annoncées afin de les améliorer et les modifier éventuellement. Le but est d'atteindre les objectifs fixés par le gouvernement c'est-à-dire de baisser le nombre de morts sur la route.

La sécurité routière représente-t-elle quand même une de vos priorités ?

Pour qui ne serait-elle pas une priorité ? Moi même, j'ai demandé des radars fixes pour surveiller les poids lourds ne respectant pas les limitations de vitesse sur la rocade-Est. Et aussi des contrôles pour sanctionner les poids lourds qui ne tiennent pas compte des distances de sécurité. Vous savez, ils se collent les uns aux autres pour faire des économies d'essence. Je ne suis pas un laxiste, mais un pragmatique. Pour avoir des résultats, il ne faut pas s'amputer d'une action possible, et en l'occurrence de la prévention.

Que répondez-vous aux associations de victimes de la route qui affirment que les députés UMP se sont opposés au projet afin d'attirer les électeurs, à un an des législatives ?

J'ai une haute considération pour la démocratie. Je n'ai pas à recevoir des ordres et des jugements moraux de la part des associations qui sont pour certaines d'entre-elles extrémistes. C'est le peuple qui décide qui le représente. Et ce sont les élus et non pas les associations qui font la politique du pays.

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