najat-DSK
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Les Dialogues (presque) imaginaires > épisode 16 : Najat/DSK

Régulièrement, au gré de l’actualité et des différentes prises de position, retrouvez sur lyoncapitale.fr un feuilleton passionnant. Parce que, comme l’écrivait Paul Auster dans La chambre dérobée, "chacun sait que les histoires sont imaginaires. Nous savons qu’elles ne sont pas vraies même quand elles nous disent des vérités plus importantes que celles que nous pouvons trouver ailleurs". Dans ce seizième épisode, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, échange avec Dominique Strauss-Kahn.

Dominique Strauss-Kahn : Najat, qu’est-ce qui te prend ? En pleine récession, abolir le plus vieux métier du monde ? Tu tournes pas rond ?

Najat Vallaud-Belkacem : C’est dans le programme, Dominique, il faut lire le programme !

DSK : Bah, peut-être… Mais avoir le cocagne qui soubresaute, ça a jamais fait de mal à personne, même à grand renfort de talbins ! On est entre adultes consentants, non ?

NVB : Consentants… c’est vite dit.

DSK : Mais pas vite fait ! Moi j’ai le camarade Yvanoff en position d’Hercule, comme dirait la merluche, j’ai même du trémolo dans l’épicentre, pour être honnête ! Et j’fais quoi, si on me tutoie plus le souverain poncif à cent dollars ?

NVB : Les temps ont changé, Dominique, c’est dans le programme…

DSK : Allez, quoi… Une p’tite friandise à tête gauloise ! Une chouette tyrolienne de broussailles ! Une belle fête de l’Humanité ! Y a pas mort d’homme !

NVB : Dominique, il suffit. Tu nous as fait assez de mal comme ça.

DSK : Le mal, le mal… J’suis l’astronaute du septième ciel, j’ai le panoche qui sonne le tocsin et le pertubateur de draps de lit qui salue aux couleurs ! On n'est pas des cathos coincés du pommeau, non ?

NVB : Je ne comprends rien à ce que tu racontes. C’est décalé.

DSK : Décalé, décalé… Je vais décasquer le guerrier, décarrer du popaul, déclencher les manœuvres d’automne en mer de Marmara, on va voir si c’est décalé !

NVB : Justement, pour la Turquie, nous…

DSK : Nous quoi ? Nous turlututu-panpan ? Nous turlutons le chipolata ? Nous annexons les régions consommables ?

NVB : Tu n’as pas changé. C’est intolérable.

DSK : Le changement c’est maintenant ! Laisse-moi rire ! J’ai toujours été pour le rapprochement franco-allemand, pour le réglage de la modulation de fréquence, pour la remise en jeu dans le rond central ! Je ne vous ai pas attendus, moi.

NVB : Nous avons remis les compteurs à zéro, tout ça c’est bien fini.

DSK : Tu parles ! Tu crois que je vais rester en rideau à cause de papa-pédalo ? Que je vais remiser mon radada-à-propulsion-interne ? Rabougriser du kangourou ? Tout ça pour faire plaisir à ton mou du slop ?

NVB : C’est honteux.

DSK : Il n’y a pas de honte à plonger de la saucière, à flatter les petites sœurs des pauvres, à mettre à jour la bourse aux idées, à frétiller sur la ligne bleue des Vosges !

NVB : C’est ignoble. C’est une insulte faite aux femmes.

DSK : Tu préfères un tweet à explosion simultanée ? Un texto dans le frifri à bouclettes ? Un goinfroing’s mammaire à grand effet ? Un lâcher de colombes à la déboulante ?

NVB : Ne m’adresse plus jamais la parole !

DSK : C’est dommage. Vraiment. Parce qu’on commençait juste à bricoler des préalables… Enfin tu vois… à brandir ma carte d’érecteur, à célébrer le poilu inconnu, à allumer le calumet de l’happé. Ça aussi, c’est dans le programme de caniche royal.

NVB : Tu me dégoûtes.

DSK : Enfin, c’est pas faute d’avoir essayé… Si t’as de l’émoustillance dans la résidence surveillée, si tu veux franchir le mur du pied ou connaître la plage languissante de la félicité, tu sais où me trouver…

NVB : Merci. Mais ça ira. Ça ira.

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