Dégradation de radars : Karoutchi "peut le comprendre"

Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine, Vice-président de l'UMP, était l'invité de Sud radio ce dimanche 17 novembre. Il a réagi aux dégradations de radars de ces dernières semaines en France en exclusivité au micro de Louis Morin.

Louis Morin : 48 radars vandalisés, 30 000 euros par radar. Le calcul est vite fait, ça coute très cher à l’Etat. Vous comprenez le mouvement de contestation ? Vous l’excusez ?

Roger Karoutchi : "On peut le comprendre, on n’a pas à l’excuser. Le comprendre, parce que c’est la suite logique de ce qui s’est passé avec les bonnets rouges sur l’écotaxe."
"Au-delà du coût qui n’est pas admissible, il faut voir la symbolique. La symbolique de la démolition, même si on ne peut pas la soutenir, des portiques ecotaxe, on le voit bien sur l’opposition à la mise en place de l’écotaxe. Mais la démolition des radars, symbole de quoi ? De l’autorité publique ? Symbole du contrôle de la police et de l’autorité sur les routes. Si ça sauve des vies, c’est absurde. La violence doit en tout cas sur ce plan là s’arrêter et on doit revenir plus à la raison."

Le mouvement des bonnets rouges est-il en train de devenir incontrôlable ?
"Je ne crois pas […]. Ça prend des allures différentes un peu partout d’où l’invention des bonnets rouges, des bonnets verts, des bonnets jaunes, des bonnets bleus… Moi je n’ai pas acheté de bonnet, je veux bien donner le bonnet d’âne au gouvernement." (...) "A un moment l’exaspération fiscale conduira à un grand mouvement de manifestation contre l’excès d’impôts."

Les préfets sonnent l’alarme au gouvernement, dans une synthèse de leurs observations, il y est décrit 'société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère', Ça vous inquiète ?
"Ce qui m’inquiète c’est le sentiment de désespérance et d’incapacité à changer les choses dans tout le pays. [...] Le Président de la République est à 15%, s’il ne change pas de cap, il y aura des troubles lourds dans le pays"

Vous avez présenté l’un des volets du projet de loi de finances 2014, intitulé 'immigration, asile et intégration'… selon vous, le droit d’asile est à bout de souffle...
"Au travers du droit d’asile, la France par son système fabrique 30 à 40 000 sans-papiers chaque année. Ceux qui sont déboutés du droit d’asile n’ont normalement pas à rester sur le territoire, ils disparaissent dans la nature et ne sont pas reconduits aux frontières, donc deviennent des sans-papiers."

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