Yannick Jadot, tête de liste EELV aux élections européennes, en meeting à Villeurbanne, le 10 avril 2019 (©Jeff Pachoud AFP)
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A Lyon, les écologistes rêvent en grand et en solitaire

Les écologistes ont décidé de préparer le premier tour des municipales de 2020 loin du clivage gauche-droite. À court terme, ils font la sourde oreille aux socialistes qui les exhortent à incarner une alternance de gauche à Gérard Collomb et à La République En Marche. Une attitude prudente qu’Europe Écologie justifie par la sociologie moins politisée de ses électeurs des européennes. Elle laisse aussi ouvertes toutes les possibilités d’alliance pour 2020.

Galvanisés par leurs bons résultats aux européennes, autour de 20 % sur le territoire métropolitain, les écologistes envisagent les élections municipales avec un esprit de conquête. Depuis le 1er arrondissement de 1995 à 2001, les Verts n’ont plus géré de collectivités locales. À l’époque, ils avaient gagné en s’alliant à Gérard Collomb. Un scénario désormais inconcevable. Les militants écologistes ont banni toute possibilité d’alliance avec le maire de Lyon. Le parti se dirige aussi vers une aventure plus solitaire. En 2020, ils envisagent de partir un peu partout dans la métropole en autonome. “Les européennes ne changent rien à notre stratégie. On continue comme avant. Nous présenterons nos listes”, pointe Bruno Bernard, délégué national d’EÉLV en charge des élections et élu villeurbannais. Le contexte politique autour d’eux a toutefois changé et la différence est désormais de taille. Première force de gauche aux européennes, les écologistes étaient techniquement investis d’une mission implicite : être la maison mère de la réunification de la défunte gauche plurielle.

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