Djamel Tatah 2
Djamel Tatah

Week-end : les expos à voir à Lyon (et St-Étienne)

En attendant la Biennale de la danse et la réouverture des théâtres, il y a assez d’expos à voir à Lyon et même à Saint-Étienne pour ne pas s’ennuyer ce week-end. Histoire, peinture, photo, sculpture… Sélection illustrée.

Libération

Omaha Beach, 6 septembre 1944 © Collection Nara

Omaha Beach, 6 septembre 1944 © Collection Nara

En cette semaine de commémoration de la libération de Lyon, la visite au CHRD s’impose. Le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation revient sur le tournant de la Seconde Guerre mondiale : le débarquement du 6 juin 1944, dont on remonte ici le fil, quasiment heure par heure, au son des P-51 de l’armée US. En découvrant les portraits intimes de simples soldats qui ont tourné cette page de notre histoire.

C’est le débarquement ! Au CHRD, 14 avenue Berthelot, Lyon 7e. Jusqu’au 4 janvier 2015.

Coup de cœur

Djamel Tatah, sans titre, huile et cire sur toile © Adagp

Djamel Tatah, sans titre, huile et cire sur toile © Adagp

Pas de perspective, pas de décor, pas d’accessoires sur les immenses toiles colorées de Djamel Tatah, d’où émergent des personnages aux regards mélancoliques. Représentés à l’échelle 1/1, ils nous font face à hauteur d’homme dans les salles du musée de Saint-Étienne. L’on pense devant certains groupes aux tragédies grecques, quand ne nous prend pas le trouble d’être finalement nous-mêmes l’objet de leur regard.

À voir en ce moment au même endroit : les jumelles de Françoise Pétrovitch et les compositions aux traits médiévaux mais aux thèmes très actuels d’Agathe Pitié.

Djamel Tatah – Au musée d’Art moderne de Saint-Étienne. Jusqu’au 21 septembre.

Femmes de l’Est

Not Natasha © Dana Popa

Not Natasha © Dana Popa

En couleur : deux séries de Dana Popa, consacrées aux anciennes “vendues”, destinées à la prostitution en Europe de l’Ouest, et au quotidien de la jeune génération roumaine.

En noir et blanc : les portraits de femmes dans la campagne russe profonde d’Alexandra Demenkova.

Humaines, trop humaines – À la galerie Le Bleu du Ciel. Du 6 septembre au 8 novembre.

Hommage sculpté

Etienne-Martin, Hommage à Brown, 1988-1990, bois peint. Lyon, musée des Beaux-Arts

Le musée des Beaux-Arts a récemment acquis Hommage à Brown d’Étienne-Martin, œuvre totémique en bois à la mémoire du sculpteur français Jacques Brown. À cette occasion, le musée propose un parcours dans sa collection permanente autour de 15 œuvres d’Étienne-Martin. Des “couples” des débuts aux “demeures” (les fameux habits-habitats), l’œuvre immense et polymorphe d’Étienne-Martin le place parmi les sculpteurs français les plus importants du XXe siècle.

Étienne-Martin – Au musée des Beaux-Arts de Lyon. Jusqu’au 16 septembre.

Ça roule !

Coll. musée d’Art et d’Industrie © François Caterin/Musée d’Art et d’Industrie 2014

© François Caterin/Musée d’Art et d’Industrie

Pendant que vous êtes à Saint-É (voir plus haut), donnez donc un tour de roue jusqu’au musée de l’Industrie. Sa collection de curiosités du cycle amusera les apprentis pédaleurs : draisienne, grand-bi du XIXe siècle, cadres carbone du cyclisme sur piste… L’expo en cours revient plus précisément sur la place historique de l’industrie stéphanoise du cycle, de la première bicyclette française fabriquée en 1886 par les frères Gauthier, jusqu’à l’apogée des années 1920, en passant par l’Hirondelle de Mimard et Blachon, les dérailleurs de “Vélocio”… avant le déclin face à la concurrence mondiale.

Le cycle à Saint-Étienne – Un siècle de savoir-faire. Au musée d’Art et d’Industrie, 2 place Louis-Comte, Saint-Étienne. Jusqu’au 5 janvier 2015.

Compagnonnage

Chef d’œuvre de compagnon serrurier, 1855. François Tissot, Lyon © Xavier Schwebel/Musées Gadagne

Qui sont les compagnons ? L’exposition au long cours du musée Gadagne retrace les débuts de cette organisation séculaire, à travers archives et iconographie : pères et principes fondateurs, récits des actions compagnonniques en faveur des travailleurs, et bien sûr objets-témoins, signes à la fois d’appartenance et du savoir-faire des charpentiers, couvreurs et autres tailleurs de pierre.

La recherche de l’excellence – Le compagnonnage lyonnais. Au musée Gadagne. Jusqu’au 4 janvier 2015.

Amours d’archi(s)

Studio Mumbai, Nagaon, Inde

Carnet de voyage. Magali Michaud et Laure Veyre de Soras, anciennes élèves de l’école d’archi de Lyon, ont rapporté d’un tour du monde à la rencontre des différentes architectures, pratiques… photos et interviews.

Hello, I love you, won’t you tell me your name ? À l’Archipel, place des Terreaux. Du 2 au 21 septembre.

Hauteurs de vue

Jacques de Loustal, Giorgio de Chirico de passage à Villeurbanne part. 2

© Loustal

Villeurbanne n’a pas fini de fêter les 80 printemps des Gratte-Ciel. Au Rize, carte blanche a été donnée aux étudiants en école d’art et d’architecture du coin pour donner forme (via la vidéo, l’animation, le dessin…) aux gratte-ciel du futur. Leurs créations dialoguent avec celles de quatre auteurs confirmés du 9e art : Loustal, Baudoin, Arnaud Quéré et Geoffroy Monde, qui ont tous réalisé une œuvre originale inspirée par leur déambulation dans le quartier.

Perspectives Gratte-Ciel – Au Rize. Jusqu’au 21 septembre.

Vidéo-décalage

La galerie Houg présente trois vidéos inédites de l’artiste lyonnais Laurent Pernel,qui développe depuis plusieurs années un travail de vidéo-performance dans l’espace public. Décalé et fantaisiste.

Laurent Pernel – À la galerie Houg. Du 4 septembre au 5 octobre.

Antique

Mosaïque aux saisons © Musée gallo-romain de Fourvière

Mosaïque aux saisons

Pour s’immerger dans le quotidien “lyonnais” à l’époque des Romains. Le musée gallo-romain expose des objets issus de fouilles sur la colline en 2010 qui ont révélé les vestiges d’un quartier entier (près de 1 000 m2). Techniques et matériaux de construction, décoration, activités domestiques et artisanales entre le Ier siècle avant J.-C. et le IIIe de notre ère… l’expo nous les fait découvrir avec des maquettes à l’échelle 1/100 et un plan au sol de ce quartier antique.

Ma maison à Lugdunum – Au musée gallo-romain de Fourvière. Jusqu’au 5 janvier 2015.

Reliques

Relique sainte Claire d’Assise. Musée d’art religieux de Fourvière.

La relique, une drôle de pratique vieille de deux mille ans. Du latin reliquiæ qui signifie “restes”, elle traduit un besoin d’incarnation à travers l’objet ou le fragment humain, une nécessité d’intercesseurs pour les croyants. Cette exposition en retrace l’histoire à travers plus de 1 000 spécimens.

Reliques et reliquaires – Au musée d’Art religieux de Fourvière. Jusqu’au 21 septembre.

Et toujours : Lyon l’italienne aux Archives

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