Vue d’exposition © Fondation Bullukian

Expo : Beautés silencieuses à la fondation Bullukian

La fondation Bullukian nous fait découvrir les peintures délicates et spirituelles de Yann Lacroix, créées entre Lyon et l’abbaye royale de Fontevraud.

Imago a été créée dans le cadre d’un partenariat entre la fondation Bullukian et l’abbaye royale de Fontevraud qui a permis au peintre Yann Lacroix de bénéficier d’une résidence de quatre mois et d’une diffusion sur les deux lieux.

Imprégné de l’atmosphère de l’abbaye et des lumières du Val de Loire, l’artiste a également exploré Lyon avec ses traboules et ses riches collections antiques, croisant ainsi son histoire et son architecture à celles de ce bâtiment du XIIe siècle.

Ce dialogue entre deux territoires se retrouve notamment dans Lugdunum,immense toile (mise en regard avec un bas-relief issu de la collection Lugdunum musée et théâtres romains) qui illustre sa technique : la création d’un paysage à partir d’une superposition d’éléments architecturaux, de peintures et de végétations qui font référence à l’histoire de l’art (bas-relief romain, éléments archéologiques de Pompéi, sculpture arménienne, architecture byzantine, jardins…).

Envoûtant

Il façonne ainsi une œuvre poétique exempte de repère spatio-temporel, transformée en un lieu mystérieux fait de disparitions et d’apparitions qui subjuguent et déstabilisent. L’artiste a aimé la nature autour de l’abbaye, ainsi les toiles appelées Point de vue laissent éclater des dégradés de couleurs qui partent du vert jusqu’au bleu du ciel tandis que Presence of mind, qui évoque une suite d’arcs de l’abbaye sublimés par la végétation, est littéralement envoûtante.

Traversée à la fois silencieuse et spirituelle, l’exposition démontre que nous sommes constitués de strates intimes et culturelles enfouies en nous, convoquant des émotions qui interrogent l’obscur et le sens du vivant. En fin de parcours, on découvre La Chapelle qu’il n’a pas fini de peindre pour laisser au visiteur la possibilité d’imaginer son achèvement.

L’œuvre est saisissante, elle met étrangement notre corps en mouvement, nous laissant osciller entre le désir de la déployer ou de disparaître avec elle, telle une fresque qui s’efface avec le temps.

Imago -Yann Lacroix – Jusqu’au 13 avril à la fondation Bullukian

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