tunnel md 5 Elise Julliardjpg
© Elise Julliard

Un mort dans le tunnel, bientôt un défibrillateur ?

Un homme d'une cinquantaine d'année est décédé samedi soir dans le nouveau tube mode-doux de la Croix rousse à Lyon. Un accident qui pose la question de la sécurité dans le tunnel.

Deux jours seulement après son ouverture, le tunnel mode-doux de la Croix rousse, la nouvelle infgrastructure parallèle au tube routier, a été tristement endeuillé ce week-end. Samedi soir, un homme de 51 ans y a trouvé la mort, emporté suite à un arrêt cardiaque, vers 22h en pleine fête des Lumières. Le nouveau tunnel, animé par des images vidéos projetées sur les murs, premier tube piéton d'Europe, était visité pour la première fois durant la fête des Lumières. Il faisait parti du circuit de nombreux promeneurs des Lumières.

Les pompiers de la caserne Corneille (Lyon7e) sont intervenus rapidement, "ils étaient là en moins de cinq minutes après avoir été appelés" confirme le commandant Christophe Serre, chargé de communication au Centre opérationnel d'incendie et de secours (Codis) du Rhône. Pompiers et Samu ont tout fait pour ranimer la victime mais elle est décédée à l'hôpital dans l'heure.

Le Grand Lyon réfléchit à installer un défibrillateur dans le tunnel

La rapport d'autopsie n'est pas encore connu, mais ce dramatique événement pose la question de l'installation de défibrillateurs dans le nouveau tunnel. Il dispose selon le Grand Lyon d'un poste téléphonique de secours tous les 150 mètres, du côté de la voie des bus et d'autant de boutons poussoirs de secours du côté de la voie piétonne. Les usagers peuvent donc joindre rapidement les pompiers ou le samu en cas de problème dans le tunnel. En revanche, aucun défibrillateur n'a été prévu sur la longueur de 1 700 mètres du tunnel.

"Ils ne sont pas obligatoires dans ce genre d'ouvrage", affirme-t-on au Grand Lyon, mais ce tragique accident pose la question de leur installation. "Cela aide les témoins qui savent s'en servir à ranimer les personnes", admet le commandant Serre des pompiers. "Il est vrai que plus on intervient rapidement moins la personne risque d'y laisser la vie ou d'avoir des séquelles puisque le cerveau, s'il n'est pas irrigué pendant plus de 4 minutes, présente des séquelles irrémédiables". Et en effet, entre l'arrêt cardiaque, l'appel aux pompiers et leur arrivée, il se passe souvent en moyenne 7 à 8 minutes. L'idéal serait que les proches ou témoins puissent réaliser directement cette défibrillation, ce choc électrique dans les cinq minutes suivant l'accident.

98 défibrillateurs installés dans tout Lyon

Si l'on dispose d'un défibrillateur, l'appareil fonctionnant sur batterie, il délivre dès son allumage les instructions à suivre. On doit simplement brancher les deux électrodes à même la peau de la victime. L’une en haut de la poitrine, à droite, et l’autre sous l’aisselle gauche. L'appareil porte le diagnostic et délivre au patient - si besoin - un choc électrique permettant de rétablir l’activité du cœur.

A Lyon, 58 défibrillateurs sont installés dans toutes les mairies d'arrondissement, les institutions culturelles, ainsi que dans l'enceinte de nombreux équipements sportifs, comme les piscines municipales. 40 autres appareils sont installés dans les établissements non-municipaux, comme les pharmacies (chiffres disponibles datant de 2012).

Voir en cliquant ici la liste des défibrillateurs installés à Lyon datant de 2012.

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut