Projet d’extension : un nouveau château à proximité du site de l’institut Paul-Bocuse
Projet d’extension : un nouveau château à proximité du site de l’institut Paul-Bocuse (aujourd’hui « institut Lyfe »

Tourmente à l'institut Paul-Bocuse : "nous demandons à Jérôme Bocuse de reprendre le flambeau"

Suite au changement de nom de l'institut Paul-Bocuse en "institut Lyfe", les anciens de l'école hôtelière d'Ecully montent au créneau.

"La direction de l’Institut a choisi discrétionnairement cette évolution en s’affranchissant donc totalement de sa responsabilité à l’égard des étudiants engagés pour les années à venir sur des fondamentaux qui ne sont plus les leurs et qui prendront de plein fouet une profonde dévalorisation de leur diplôme."

L'Association de défense des valeurs de l’institut Paul-Bocuse (ADVIPB) et le bureau de l'association des anciens élèves de l'IPB sont vent debout contre le changement de nom décidé par la direction de l'institut Paul-Bocuse,  contre lequel Jérôme Bocuse a intenté un procès pour usage abusif du nom du “pape de la gastronomie”.

Note : il s'agit du "bureau de l'association alumni élu en AG" (différent du bureau "élu en CA"). Un litige est en cours entres anciens élèves de l'institut.

Lire aussi : l'enquête de Lyon Capitale sur le sujet
Pédagogie “vacillante”, modèle économique “douteux”, gouvernance “pas saine”… Les critiques, en interne, de l’une des plus prestigieuses écoles hôtelières et culinaires du monde se multiplient. Avec, sous le service à la cloche, la menace d’un procès entre Jérôme Bocuse et l’institut pour usage abusif du nom du “pape de la gastronomie”. La fin des haricots pour la grande école française ?

Dans un communiqué envoyé à la presse, l'ADVIPB et le bureau des alumni de l'IPB dénoncent le fait que la gouvernance de l’Institut "abandonne ainsi le nom qui a fait sa renommée et choisit d’incarner "l'excellence à la française" sous l’acronyme anglais "Lyfe". On veut nous faire croire que la valeur d'un visa du ministère de l'enseignement est supérieure à une légende internationale et éternelle… mais le visa a une durée limitée alors que la légende ne s'éteint jamais !"

De son côté, la direction argue que "l’Institut Lyfe (est) un nom pour donner du sens à la vie de celles et ceux qui font rayonner l’art de vivre à la française dans
le monde entier."
 Et d'ajouter : "un nouveau nom et une nouvelle identité portent ses ambitions stratégiques."

Ce changement de nom n'est pas anodin. Il intervient sur fond de bataille juridique. Un procès doit d'ailleurs se tenir en mai entre Jérôme Bocuse et le désormais ex-institut Paul-Bocuse pour usage abusif du nom du "pape de la gastronomie".

"La gouvernance a tourné le dos à l’entrepreneuriat et à l’héritage culturel français en matière d’arts de la table, d’art culinaire et d’hospitalité, pour se tourner vers la mondialisation avec comme étendard un acronyme anglais vide de sens."

Association de défense des valeurs de l’institut Paul-Bocuse (ADVIPB) et le bureau de l'association des anciens élèves de l'IPB

Pour l'Association de défense des valeurs de l’institut Paul-Bocuse (ADVIPB) et le bureau de l'association des anciens élèves de l'IPB, la gouvernance actuelle de l'école hôtelière "a tourné le dos à l’entrepreneuriat et à l’héritage culturel français en matière d’arts de la table, d’art culinaire et d’hospitalité, pour se tourner vers la mondialisation avec comme étendard un acronyme anglais vide de sens."

Lire aussi : Tourmente à l'institut Paul-Bocuse : un changement de nom qui annonce la fin des haricots ?

Sont déplorées des décisions prises "en contradiction avec l'ADN Bocuse". Et de citer, pêle-mêle : "abandon de l’enseignement des métiers artisanaux au profit de ceux de la restauration collective et des structures industrielles ; réduction des heures d’enseignement pratique, refus d’intégrer des programmes en alternance, remplacement systématique de l’ancien corps professoral qualifié par des enseignants sans la moindre expérience pratique, etc."

L'Association de défense des valeurs de l’institut Paul-Bocuse (ADVIPB) et le bureau de l'association des anciens élèves de l'IPB demande "solennellement et officiellement à Monsieur Jérôme Bocuse de reprendre le flambeau de son illustre père afin que la transmission des arts culinaires et du savoir-vivre à la française ne s’éteigne pas avec la fin de l’Institut Paul Bocuse." 

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