Quentin Taïeb
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Quentin Taïeb : "un système communiste qui est à bout de souffle"

Quentin Taïeb, secrétaire de circonscription des Républicains à Vénissieux, est l'invité de 6 minutes chrono.

Les plaintes volent en tous sens à Vénissieux, des opposants comme de la mairie en réponse. Quentin Taïeb, responsable des Républicains dans la ville, a ainsi signalé au Procureur de la République de Lyon la présence d'une mosquée dans une salle municipale. "Madame Picard déjà se cache derrière l'attribution de cette salle, derrière le CGCT, son article L2144 en disant qu'on est là avec une association de loi 1901 et que de ce fait elle peut prêter la salle à n'importe qui tant qu'ils sont en règle en payant les charges. Aujourd'hui il y a le Conseil d'Etat qui a rendu un avis il y a quelques temps, commune de Montpellier, je vous invite à aller le regarder, et qui dit que quand cette occupation est continue et pérenne, cette occupation fait fi de la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat, donc la loi sur la laïcité, en 1905. Donc là on est sur une potentielle atteinte à la laïcité", pointe-t-il.

L'opposant à la municipalité communiste dénonce aussi des subventions versées à des associations proches de l'équipe municipale : "On a un système communiste qui aujourd'hui est à bout de souffle où cela fait des années qu'ils font fi de la loi"

La retranscription intégrale de l'entretien avec Quentin Taïeb

Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale et aujourd'hui nous sommes avec Quentin Taïeb. Vous êtes vous secrétaire de circonscription Les Républicains à Vénissieux, vous êtes dans l'opposition à Michel Picard, la maire communiste de la ville. Je voulais revenir avec vous sur l'ambiance électrique qu'il y a autour de la majorité municipale. Ambiance électrique et aussi procédurière puisque ces dernières semaines il y a plusieurs plaintes qui ont été déposées contre la majorité ou des signalements qui ont été faits au procureur de la République ou à la préfecture du Rhône. Vous c'est le cas, vous en avez fait récemment un de signalement au procureur et à la préfecture du Rhône concernant une salle municipale qui serait finalement une mosquée. Qu'est-ce qui vous amène à dire que cette salle, l'attribution de cette salle à cette association ne respecte pas la loi ?


Madame Picard déjà se cache derrière l'attribution de cette salle, derrière le CGCT, son article L2144 en disant qu'on est là avec une association de loi 1901 et que de ce fait elle peut prêter la salle à n'importe qui tant qu'ils sont en règle en payant les charges. Aujourd'hui il y a le Conseil d'Etat qui a rendu un avis il y a quelques temps, commune de Montpellier, je vous invite à aller le regarder, et qui dit que quand cette occupation est continue et pérenne, cette occupation fait fi de la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat, donc la loi sur la laïcité, en 1905. Donc là on est sur une potentielle atteinte à la laïcité puisque, comme vous avez pu le dire dans les colonnes de vos confrères du Figaro, on a un responsable du culte qui occupe cette mosquée, apparemment, qui dit que ça fait des années que cela dure. Vous constatez aussi sur le bâtiment qu'on a le nom de la salle municipale, donc la salle Claude Debussy, qui est sur une façade, et sur une façade du même bâtiment, on a le nom mosquée SLM qui est marqué, donc en fait on peut se poser la question de manière légitime si on n'a pas à faire à une mosquée municipale.


Qu'est-ce qui vous fait dire, vous, que c'est une mosquée municipale ? Est-ce
que vous avez des retours aussi peut-être d'habitants ?

Oui, tout à fait. J'échange beaucoup avec les acteurs de la ville, donc les commerçants, les acteurs locaux, des élus d'opposition, et on me dit qu'il y a un certain nombre de personnes aux Minguettes, malgré le fait qu'il y ait plusieurs mosquées présentes, il y a déjà 10 mosquées présentes sur la ville de Vénissieux, en comptant celles-ci.


Qui elles ne sont pas dans des salles municipales ?

Avec cette mosquée en particulier, le problème c'est qu'on a des conventions qui sont faites par la mairie donc c'est des conventions qui sont définies par l'article que je vous ai précité dans le CGCT et ces conventions en fait elles sont faites de manière annuelle donc on peut se poser la question délibérément ou en tout cas un grand nombre de vénissians se posent la question si ces conventions sont renouvelées par communautarisme et par clientélisme ou non.


Vous avez aussi fait un signalement au procureur de la publique quant à la présence dans la majorité de quelqu'un qui est aussi membre d'une association Milli Gorus qui est proche du pouvoir turc. Pour vous il y a un vrai souci de communautarisme au sein de la majorité ou en tout cas dans les rapports entre la majorité communiste et certains vénissians.


Le marché se déroule le dimanche à Vénissieux et je parlais avec un commerçant, enfin un forain du marché, qui parlait d'imam 2.0. On a dès lors un monsieur qui est élu, que Michèle Picard a fait élire en le mettant sur sa liste, et qui va prêcher dans des mosquées turques sous l'égideMilli Gorus. Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, c'est une association proche du pouvoir turc de Recep Tayyip Erdogan qui aujourd'hui est considérée comme secte dans nombreux pays de l'Union européenne et pour laquelle Gérald Darmanin accorde une attention toute particulière.


Il y a aussi des plaintes qui concernent des subventions aux associations, il y en a aussi une qui concerne le journal vénissian qui s'appelle Expressions que vous qualifiez vous de Pravda, qu'est-ce qui vous fait dire que c'est la Pravda ? Pourquoi vous dites ce qui est quand même un lourd de sens ?


Écoutez, quand vous avez des associations comme Anticor qui s'en saisissent, que vous avez reçues, d'ailleurs vous n'avez plus les interrogés à ce sujet. Et quand on a ce journal qui nous dit que plus d'un article sur deux sert à mettre en avant l'action municipale de Michel Picard uniquement dans un sens, puisqu'on n'a que le prisme de la mairie, il faut savoir quand même qu'à Vénissieux, on est la seule commune où il y a deux journaux municipaux. On a donc le magazine municipal fait par les services de la ville, Singulier Pluriel, ainsi que le journal d'expression pour lequel la ville accorde, sous régie. En fait, le conseil d'administration de ce journal, il est composé de six élus de la majorité, ce qui fait qu'ils sont ultramajoritaires. Donc, en fait, on peut se poser des questions sur la ligne éditoriale.  Elle constitue très exactement 89% des produits d'exploitation de ce journal. C'est énorme. C'est à dire qu'en fait, sans cette subvention, le journal, il coule, il ferme.



Il y a eu d'autres plaintes ou signalements pour des subventions accordées à des associations. Comment vous expliquez qu'il y a autant de plaintes ces dernières semaines, ces derniers mois à Vénissieux ? C'est la fin d'un système ? C'est que les opposants se mettent à faire leur boulot. Comment l'expliquer ?


Vous parlez de système. Je pense que c'est le mot qui est juste. On a un système communiste qui aujourd'hui est en bout de souffle où cela fait des années qu'ils font fi de la loi. On le voit, par exemple, lorsqu'on a, avec mon collègue Aurélien Arnould, posé un signalement sur l'association Antirouille où une membre de cette association qui a présidé cette association vote une subvention à cette même association. Et ça, c'est systématique. C'est quelque chose qui se passe de manière systémique où les élus ne se lèvent pas et votent pour des associations qu'ils président ou dont ils sont membres du conseil d'administration.

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