“On fabrique une justice à deux vitesses”

C’est l’ensemble de la chaîne de la justice qui s’est mobilisée mardi. A l’appel d’une vingtaine d’organisations syndicales, les personnels pénitentiaires, magistrats greffiers et avocats ont dénoncé en chœur un budget qui ne “permet pas de faire fonctionner équitablement la Justice”.

Si les personnels de la Justice s’étaient donné rendez-vous à Paris pour un défilé s’arrêtant sous les fenêtres de la garde des sceaux Michèle Alliot-Marie (MAM), à Lyon, une soixantaine de magistrats et avocats ont aussi mis le nez dehors pour tracter, à l’ancienne, devant le tribunal de grande instance. Dans un contexte de réformes multiples, portant notamment sur la procédure pénale, les crispations sont nombreuses. “Les évolutions récentes vont vers une justice à deux vitesses, qui ne permettra qu’aux plus aisés de pouvoir s’en sortir”, analyse Franck Heurtrey, représentant à Lyon du syndicat des avocats de France. Pour lui, cette journée a permis d'expérimenter pour la première fois une intersyndicale d'ampleur, avec une "union sacrée" réunissant les deux principaux syndicats de la magistrature. MAM vient de lancer une concertation avec l'ensemble des acteurs de la justice, avant de proposer un projet de réforme définitif dans deux mois, "mais le temps imparti est beaucoup trop court, et la suppression du juge d'instruction est d'ores et déjà validée", regrettent les syndicats.

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