gay pride

Lyon, ville la plus gay-friendly de France pour Têtu

Lyon est l’“homo sweet home”, comme le surnomme le magazine Têtu dans le palmarès de son 200e numéro. La ville truste la première place du classement malgré “l’ambiguïté de Gérard Collomb” sur le mariage pour tous et le fait que Lyon demeure selon les auteurs “un terreau pour la frange catho la plus réac”.

Politiques publiques, culture, sociabilité LGBT. Voilà les trois critères dans lesquels Lyon excelle, selon le mensuel Têtu qui a établi son palmarès des villes françaises les plus gay-friendly (à paraître ce mercredi). La capitale des Gaules prend même la première place du classement (qui exclut Paris, hors concours, jugé “trop écrasant”), un rang qu’elle avait déjà occupé sur trois des quatre éditions précédentes du palmarès.

Aides publiques multipliées par 4

Bon point donc, selon le magazine, pour "une importante vie associative, de nombreux endroits où sortir, un festival cinéma LGBT (Écrans mixtes) de très bonne qualité, de nombreux commerces gays". À cela, il faut ajouter le fonds d’archives LGBT à la bibliothèque de la Part-Dieu et la présence du magazine gratuit Hétéroclite. La ville serait plus tournée vers la "mixité" que vers le "communautaire".

La rédaction du magazine salue également une politique "globale et ambitieuse". "Fin 2013, la moitié des agents municipaux étaient formés à la lutte contre l’homophobie", soulignent les journalistes auteurs de l’enquête, citant également "la signature d’une convention avec le Défenseur des droits et le barreau des avocats lyonnais, une charte pour la qualité de vie nocturne, des événements LGBT annoncés via les moyens de communication de la ville". À noter également, les aides et subventions de la municipalité "multipliées par 4" pour atteindre 250 000 euros (un million avec les aides à la lutte contre le sida).

Couacs

Pourtant, tout n’est pas tout rose ou arc-en-ciel entre Rhône et Saône, puisque le magazine relève le "couac" du départ de Michel Chomarat, activiste gay, de la campagne de Gérard Collomb "en raison des gages que le maire candidat accordait à ses électeurs catholiques avec l’arrivée d’un proche du très réac cardinal Barbarin". Gérard Collomb avait en plus joué l’ambiguïté sur la loi contre le mariage pour tous, avant de finalement voter pour, sans grand enthousiasme.

Autre petit point faible de Lyon, le "bien-être ressenti", jugé cette fois-ci par les lecteurs du magazine. Lyon n’apparaît qu’en 5e place sur 24 pour ce critère. D’après les commentaires laissés par les votants, le problème majeur à Lyon reste l’acceptation dans l’espace public. "On se fait très facilement insulter dans la rue", affirme un internaute. Pour un autre, "Lyon a toujours été et est encore aujourd'hui une ville ancrée dans un fort sentiment religieux, qui laisse place à des intégristes et des populations d'extrême droite très présentes, malgré une évidente place faite aux homosexuels dans la ville".

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