Lyon : les taxis "satisfaits" des mesures prises contre UberPOP

Depuis leur manifestation le 25 juin dernier, les taxis lyonnais ne font plus beaucoup de bruit. Alors que fédérations et syndicats de la profession seront reçus vendredi 3 juillet par Bernard Cazeneuve, les taxis de l'agglomération se disent "satisfaits" des mesures prises à l'encontre des chauffeurs UberPOP.

Il y a encore quelques jours, ils monopolisaient les fils d'actualité. Aujourd'hui, les taxis se font plus discrets. Alors que leurs représentants seront reçus une nouvelle fois par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve vendredi, le président de la fédération des taxis du Rhône, Pascal Wilder, se dit "satisfait" des mesures prises contre la société Uber.

Il fait notamment référence à la décision de Bernard Cazeneuve de saisir systématiquement les véhicules des chauffeurs UberPOP pris en flagrant délit, mais aussi à la récente mise en garde à vue de deux dirigeants d'Uber lundi 29 juin.

"Ça commence à bouger. La saisie des véhicules est un début. On attend de voir ce qui va sortir de la réunion de demain", affirme Pascal Wilder, avant de revenir sur les manifestations du 25 juin dans toute la France. "À Lyon, ça a été calme, mais à Paris, il y a eu beaucoup de débordements. Il faut laisser la pression retomber et voir comment les choses évoluent."

"Il faut qu'UberPOP rentre dans le cadre légal"

Le comité de soutien d'UberPOP à Lyon affirmait il y a quelques jours sur le plateau de l'Autre Direct qu'"Uber a tout intérêt à se poser la question de son statut juridique, fiscal et prendre la main de l'État pour essayer de discuter avec lui" (lire ici). De son côté, Pascal Wilder ne s'est pas montré défavorable à cette option. "Il faut qu'UberPOP rentre dans un cadre légal, de taxis, de chauffeur VTC ou de transport public de personnes, qu'il déclare et paye ses charges. Et là, le jeu de la concurrence pourra se faire."

Parallèlement, la société Uber a obtenu le renvoi d'une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) afin de vérifier devant le Conseil constitutionnel si "l’interdiction de mise en relation avec un chauffeur à titre onéreux qui n’est ni VTC ni taxi" a été prise en conformité avec la constitution. Ce dernier rendra sa décision publique "le 23 août prochain ", selon Pascal Wilder.

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