© Tim Douet

Lyon : Grégory Doucet au vœu des échevins, le PG monte au créneau

Le Parti de gauche critique la volonté de Grégory Doucet de participer à la cérémonie du vœu des échevins durant laquelle le premier magistrat de la ville remet un écu d'or en échange de la protection de la ville par la Vierge Marie.

Comme nous l'écrivions jeudi, dans son interview accordée à Lyon Capitale dans notre édition estivale qui paraît ce jour, Grégory Doucet, le nouveau maire écologiste de Lyon a assuré qu'il participera “probablement” au vœu des échevins le 8 septembre prochain. “Je me donne du temps pour réfléchir au symbole que l’on veut donner à cette présence”, a-t-il précisé. Un choix critiqué par le Parti de gauche. “Pourquoi persister dans cette pratique rétablie par des forces archi-réactionnaires ? Les croyants et croyantes de toutes obédiences méritent mieux que le clientélisme électoral”, a dénoncé le PG. Ce dernier fait référence au retour de la remise de l'écu par le maire de Lyon à l'Église en 1943 sous l'occupation.

Puis d'ajouter : “Les citoyens et citoyennes de Lyon de toutes options spirituelles méritent une mairie qui défende les biens communs, par le développement des services publics, la protection de l’environnement et le secours aux plus démunis ; telle est sa mission, pas la prise de parti dans les questions spirituelles, qui sont une affaire privée”. 

“Je crois à la nécessité du rassemblement, car la transition écologique l’exige. Sans parler d’œcuménisme, il faut tendre la main pour que chacun prenne sa part. Je n’ai pas envie d’être dans des logiques d’opposition ou de rapport de force.(...) Les gens aspirent aussi à un exercice du pouvoir différent avec une conception plus moderne”, a justifié de son côté le nouveau maire de Lyon. 

Plus largement le PG critique le choix fait par l'exécutif municipal de créer une délégation d'adjoint aux « Droits et égalités, mémoire, culte et spiritualité . “Puisque la République ne reconnaît aucun culte, comment une élue peut-elle avoir le « culte » et la « spiritualité » pour mission ? On constate que le mot « culte » n’est même pas au pluriel ; y a-t-il donc un culte d’État ? L’intitulé de cette délégation est d’autant plus malheureux qu’il fait disparaître la délégation à l’égalité hommes-femmes dans un flou « Droits et égalité » associé pour on ne sait quelle raison au « culte » qui n’a historiquement pas fait bon ménage avec le féminisme”, a reproché le parti politique. 

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut