Lyon : Après l'opération escargot, les auto-écoles refusent l'ubérisation

Les syndicats d’auto-écoles ont manifesté à Lyon lundi 4 mars pour demander la fermeture du Permis Libre, une start-up de permis en ligne.

L’affrontement entre l’auto-école de nouvelle génération du « permis libre » et les traditionnels professionnels des écoles de conduite se poursuit. L’UNIC, branche Education Routière de la Fédération Nationale de l’Automobile (FNA), a participé à une grande manifestation intersyndicale à Lyon le lundi 4 mars, pour réclamer la fermeture du « permis libre »

Une affaire en attente de jugement

Le Permis Libre, exploité par la société R&L, proposait aux élèves d'être mis en relation avec des moniteurs indépendants via une plateforme numérique. En 2018, l'ancien préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, avait ordonné la fermeture administrative de l'auto-école Le Permis Libre pour trois mois. Le tribunal administratif de Lyon avait annulé partiellement cette fermeture, mais estimait que l'activité des moniteurs "en faisaient des salariés de l’entreprise et non des auto-entrepreneurs“. 

Une opération escargot qui a bloqué Lyon

Les auto-écoles traditionnelles se sont mobilisées le 4 mars à Lyon. L’objectif ? “Alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur la nécessité de respecter la réglementation relative à l’enseignement de la conduite et de sécurité routière“ explique le syndicat dans un communiqué. “L’UNIC se bat contre l’ubérisation qui mène au travail précaire, à un enseignement au rabais, sans pour autant abaisser significativement le prix de la prestation“ précise Philippe Colombani, président de l’UNIC.

Plusieurs centaines de véhicules auto-école se sont rassemblés lors d’une opération escargot. Pendant plusieurs heures les quais du Rhône, rive gauche, le pont Lafayette et le quai Augagneur ont été fermés à la circulation.

Malgré ces actions, les représentants de l’UNIC restent circonspects : “Nous avons parfois l’impression que l’on nous prend pour des idiots, mais nous ne lâcherons rien“, affirmait Philippe Colombani, au terme de cette journée de mobilisation.

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