Les projets d'autoroutes lyonnais menacés

La capacité routière globale du pays ne doit plus augmenter, sauf pour éliminer des points de congestion et des problèmes de sécurité" a annoncé Jean-Louis Borloo, au premier jour du Grenelle de l'environnement. Quelle sera l'incidence de cette annonce en Rhône-Alpes, particulièrement concernée par les projets autoroutiers ? Les acteurs locaux semblent considérer que les exceptions annoncées par Borloo suffiront à maintenir les projets en cours : l'A 45 Lyon-Saint-Etienne répond en effet à des problèmes de sécurité ; les contournements de Lyon TOP et COL, ainsi que l'A89 Balbigny-La Tour de Salvagny, doivent résoudre des problèmes de "congestion". À la mairie de Saint-Etienne on est en tout cas convaincu que l'A45 ne sera pas remis en cause : "Le maire Michel Thiollière (UMP) a eu très récemment le directeur de cabinet de M. Borloo, qui lui a précisé que le projet A45 était en marche." La conviction est la même au département de la Loire, présidé par Pascal Clément : "Jean-Louis Borloo écarte tout moratoire pour les autoroutes, ce qui était la demande des écologistes. Je ne suis donc pas trop inquiet des conséquences de ses déclarations pour l'A45 et l'A89."

Avec de telles réserves, on peut s'interroger sur la portée de l'annonce de Borloo. Pour l'écologiste Etienne Tête, "l'exception sur les points de congestion, ça peut justifier toutes les autoroutes..." Il précise : "l'A 89, c'est malheureusement plié, elle est lancée. Le TOP, ça ne concerne pas l'Etat mais les collectivités locales. Il ne reste donc que l'A 45 et le COL. Si l'annonce de Borloo n'a pas d'effet sur ces deux autoroutes, ça n'a pas de sens."

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