Les Lyonnais ont de plus en plus de pots

Le basilic s'installe à lyon...

"J'ai un client du quartier qui s'est fait un véritable potager sur le toit de l'immeuble : il plante des haricots, des courgettes, des tomates et des salades comme dans un vrai jardin", depuis 26 ans, Antoine Navarro et sa femme Pascale ont vu passer dans leur boutique tous les huluberlus de la plante verte. C'est l'une des plus anciennes graineteries de Lyon : "Avant on vendait principalement des semences et des bulbes, mais aujourd'hui, il faut que tout "ail" vite. Nos clients préfèrent les plants déjà prêts". Et de plus en plus de Lyonnais fréquentent ces jardineries, qui poussent dans le département comme des pissenlits : Botanic, Jardiland, Agri Sud Est, près d'une centaine d'adresses se disputent le marché qui connaît dans tous les pays industrialisés de la planète une croissance ininterrompue. Les Français ont dépensé en 2006 5,9 milliards d'euros pour leur jardin et les américains 95 milliards de dollars.

Les jeunes adorent culiver leur basilic
Derrière la ciboulette se cache donc des enjeux financiers colossaux, et la majorité du chiffre d'affaires se réalise en ce moment : avril et mai sont des mois en or pour le jardinage et les petits pots de basilic ou de ciboulette, gorgés de saveurs printanières se vendent par centaines de milliers : "les Lyonnais adorent les plantes aromatiques, surtout les jeunes. Ils ont raison car ce sont les plus faciles à entretenir". Menthe, thym, verveine concurrencent le traditionnel pétunia ou le géranium indétrônable roi des balcons. Les tomates cerise, les radis ou les piments font également de jolies percées dans les jardinières lyonnaises, "mais évitez les salades, les oignons ou les plantes vivaces qui demandent beaucoup plus d'espace". Cet appel du jardin n'a pas échappé aux promoteurs immobiliers qui introduisent de plus en plus de mètres carrés dédiés au jardin dans leurs programmes. Mais cette prolifération botanique veut-elle dire que les Lyonnais ont la main verte ? Monsieur Navarro reste ironique sur la question : "les vacances d'été sont souvent fatales aux plantations" et les cadavres desséchés de Bégonia, ou les rosiers abandonnés sous le soleil lyonnais sont des images insoutenables pour le professionnel de l'arrosage. En attendant la création d'une SPA pour les bambous délaissés par leur propriétaire, Lyon met un peu de terreau dans sa vie... c'est beau une ville qui se fertilise !

10 conseils pour ne pas se planter

- Les rosiers en pot sur un balcon, si vous n'êtes pas un expert vous aurez beaucoup d'épines et peu de fleurs.
- Les plantes méditerranéennes comme l'Olivier, l'Eucalyptus ou le Laurier font des merveilles en pot et passent l'hiver dehors.
- Les citronniers font des fruits facilement dans notre région, les orangers, c'est plus compliqué
- Le basilic est extrêmement fragile. Il craint le froid, il craint le chaud. A vous de vous débrouiller...
- Si vous oubliez souvent d'arroser vos plantes, le Dipladénia devrait résister à toutes les sécheresses
- Plutôt que de manger des tomates chimiques choisissez des semences traditionnelles. La Rose de Berne ou la Cornue des Andes vous régaleront dans une salade.
- Ramasser des fraises sur son balcon, c'est possible, mais également des framboises, du raisin, du cassis ou des groseilles.
- Méfiez-vous des plantes déjà fleuries, elles sont plus difficiles à transplanter.
- Dicton : quand mars fait avril, avril fait mars
- Contre les cochenilles, pucerons et autres pouillons, adoptez une coccinelle.
- Ne plantez rien les 3,14,17,27 et 30 avril. C'est le calendrier lunaire qui vous le dit.

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