Assemblée nationale

Les droits des animaux "ne sont pas pris au sérieux"

L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 30 novembre, une disposition qui reconnait aux animaux domestiques et d’élevage la qualité d’ « êtres vivants doués de sensibilité ». Cet amendement porté par le socialiste Jean Glavany, dans le cadre du projet de loi de modernisation et de simplification du droit, ne satisfait pas les députés écologistes.

Pour la porte-parole de l’association L214 de défense des animaux, Brigitte Gothière, l’amendement est "vraiment le minimum en termes de protection animale car les amendements proposés par les élus écologistes ont été rejetés". "C'est une déception, mais au fond on s’y attendait". Les écologistes voulaient aller plus loin en proposant des amendements concernant l’interdiction des corridas, des combats de coqs et une "réglementation plus stricte concernant les élevages intensifs". Propositions qui ont toutes été rejetées, le texte final est aujourd’hui "une simple harmonisation entre le code pénal et le code rural qui considérait déjà les animaux comme des êtres vivants et sensibles".

Le combat contre l’élevage intensif continue

L’association L214 a fait de l’élevage intensif son cheval de bataille. Brigitte Gothière affirme se "soucier des humains" mais ne pas vouloir "abandonner les animaux", c’est pourquoi elle œuvre, avec le reste de l’équipe, pour la reconnaissance des conditions de vie animale "inacceptables" dans les grandes exploitations. La ferme des 1000 vaches (dans la Somme) est le "parfait symbole de l’élevage intensif en France" selon la porte-parole de L214. "Elle est opérationnelle malgré le sondage OpinionWay que nous avons commandé et qui montre que 80% du public est contre cette exploitation". Elle s’indigne de "l’absence totale d’écoute" de la part du gouvernement et de l’Assemblée même quand les "citoyens envoient un signal fort comme celui-là". Les multiples actions en justice menées par l’association sont presque toujours classées sans suite mais la porte-parole ne "baisse pas les bras" et espère un jour pouvoir peser pour "une modification de la réglementation en matière d’élevage intensif et de maltraitance animale".

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