Photo : Martin Gaboriau

Grève du 7 mars à Lyon : une mobilisation record émaillée de dégradations

La sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni entre 25 000 et 50 000 manifestants à Lyon. Un grand nombre de tensions a eu lieu entre les forces de l’ordre et un groupe en tête du cortège. 

L’intersyndicale avait annoncé un retour en masse des manifestants. Pour la 6e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le cortège a retrouvé de l’élan. La CGT fait état de 50 000 participants et de son côté la Préfecture du Rhône en comptabilise 25 000, un nombre qui reste dans tous les cas le plus important depuis le début des mobilisations.

Entre 25 000 et 50 000 manifestants

Comme pour les précédentes manifestations toutes les générations étaient de nouveau réunies. Hélène, retraitée, manifeste depuis le premier acte et montre son inquiétude. "Je n’ai pas travaillé jusqu’à 60 ans pour voir les conditions de vie de mes enfants et petits-enfants se détériorer". Soucieuse du futur de ses proches elle espère "un revirement de situation". 

Les petits enfants d’Hélène sont étudiants et pour faire donner de la voix à cette jeune génération, certains n’hésitent pas à se faire entendre. "Cela fait cinq ans que l’on ne fait rien pour les jeunes. On est toujours soumis à une forte précarité", souligne Manon Moret, présidente de l’Union nationale des étudiants à Lyon.

Toutes les générations 

Pour ceux qui sont déjà ou toujours dans la vie active, le constat est le même. "Nous avons l’envie que la pénibilité de notre travail soit reconnue, avec un départ à la retraite à 55 ans", affirme Neslon, chauffagiste. Une envie bien loin de l’âge de départ à la retraite prévu avec cette nouvelle réforme, 64 ans. De son côté, Jean Charles est comptable et juge ce changement "totalement impossible". Pour lui, la repousse de cet âge est impensable, "aucun recruteur n’ira chercher des personnes ayant plus de 60 ans". 

Une manifestation entachée par quelques individus

Si l'on retiendra de cette journée la mobilisation record, la présence d’un black bloc en tête de cortège a entaché la manifestation de nombreuses dégradations de banque et d'agences d’intérim.

Des feux de poubelles et de jets de projectiles ont forcé l’intervention des forces de l’ordre. Ces derniers ont fait usage de bombes lacrymogènes et ont chargé à plusieurs endroits pour dissiper la foule, faisant usage de leur matraques. Le canon à eau a aussi été utilisé à plusieurs reprises entre la rue Barre et le pont de la Guillotière. 

Selon la préfecture, 35 policiers ont été légèrement blessés, six personnes ont été interpellées et sept personnes ont été blessées.

Pour la suite des événements, un nouveau mouvement de grève serait envisagé par l’intersyndicale, samedi 11 mars. 

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