Gollnisch privé de son jouet européen

tout simplement parce que ce groupe n'existe plus, étant passé sous la barre des 20 députés après le départ de 5 eurodéputés roumains.
Depuis sa naissance, en janvier dernier, le groupe ITS était sans doute basé sur une gageure : faire cohabiter sous le même toit différentes extrême-droites européennes, dont certains membres donnent régulièrement dans la provocation xénophobe. En l'occurrence, c'est une député italienne du groupe qui a déclenché la crise, Alessandra Mussolini. Suite au meurtre d'une italienne par un tzigane roumain, elle s'est franchement lâché : "Face à une telle bestialité, il faut inviter immédiatement l'ambassadeur roumain à quitter notre pays et considérer tout citoyen roumain comme un citoyen indésirable (...) Les Roumains ont fait de la délinquance un mode de vie". Ces propos ont provoqué l'ire des cinq députés roumains d'ITS, qui ont démissionné, condamnant ainsi le groupe. "Nous ne voulons pas que, tout en bénéficiant de notre appui de manière indirecte, un porte-voix de la xénophobie, de l'intolérance, et du racisme de type fasciste se fasse écouter en Europe", a réagi Corneliu Vadim Tudor, président du parti de la grande Roumanie.
Contacté par Lyon Capitale, Bruno Gollnisch estime que ce n'est qu'un "prétexte" : "Il va y avoir des élections en Roumanie, M. Tudor a dû donner des gages... Il nous a placé sur le fait accompli, j'ai trouvé la démarche cavalière. Si M. Tudor était de bonne foi, il m'aurait appelé avant. Madame Mussolini était d'ailleurs tout à fait prête à quitter le groupe, si ses propos les avaient choqués." Il ajoute : "Malheureusement la greffe roumaine n'a pas pris. Les députés roumains ont agi par discipline de parti. Je ne peux pas les empêcher de se tirer une balle dans le pied s'ils en ont reçu l'ordre."
Gollnisch assure cependant que "le groupe se reconstituera avec d'autres composantes, je l'espère plus fiables."

Applaudissements nourris
L'annonce de la dissolution du groupe a été accueillie par des applaudissements nourris dans l'hémicycle strasbourgeois. 'L'internationale des ultranationalistes n'existe plus et ne pourra plus utiliser l'argent du contribuable européen pour ses campagnes xénophobes et néo-fascistes et c'est une très bonne nouvelle' s'est félicité Martin Schulz, le chef de file des socialistes européens.

En vidéo, le discours de Bruno Gollnisch devant le Parlement Européen, prononcé en janvier 2007, annonçant la création du groupe ITS.

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