Florian Coupé a relié la France à la Corée du Sud l'été dernier avec deux amis. #Cyclodyssée
Florian Coupé a relié la France à la Corée du Sud l’été dernier avec deux amis. #Cyclodyssée

France - Corée à vélo : 15 500 km au compteur de ce Lyonnais (vidéo)

Florian Coupé a relié la France à la Corée du Sud l'été dernier avec deux amis, à l'occasion d'un rassemblement mondial de scouts, le « Jamboree ». Il était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour raconter son aventure.

L'aventurier lyonnais explique en premier les raisons de son départ : "On voulait y aller d'une manière un peu différente, une manière écologique et sportive. Et surtout c'était l'occasion de vivre une grande aventure à travers l'Asie centrale, à travers la Mongolie." Loin d'être une première, Florian Coupé avait déjà fait des voyages d'ampleur auparavant : "Alors dans l' équipe, j'étais le plus expérimenté. Parce qu'effectivement j'avais commencé le cyclotourisme sur des séjours de plusieurs semaines en Europe généralement. Et puis il y a quelques années j'avais voyagé pendant un an à vélo. Donc c'était déjà en Europe et en Asie mais par une route beaucoup plus au sud. J'étais allé jusqu'en Iran d'abord et après j'avais voyagé du Kathmandu au Népal jusqu'à Hong Kong. Donc je connaissais déjà ce type de voyage et justement il me brûlait de repartir."

Retrouvez le détail de l'aventure, le meilleur souvenir du voyage, des photos des aventuriers... dans la vidéo.


Retrouvez la retranscription intégrale de l'émission avec Florian Coupé :

Bonjour à tous, bienvenue dans votre émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capital. Aujourd'hui, on va parler d'un voyage exceptionnel, une aventure grandeur nature, extraordinaire. Un groupe d'amis qui a décidé l'hiver dernier de partir depuis la France pour rejoindre la Corée du Sud en vélo, pour rejoindre la grande réunion mondiale du Jamboree scout, qui a eu lieu cet été. Nous avons le plaisir de recevoir Florian Coupé, qui faisait partie du voyage et qui est lyonnais. Bonjour Florian Coupé. Merci d'être venu sur notre plateau, on va rentrer un peu dans le vif du sujet de cette aventure. Pourquoi d'abord partir en vélo ? D'où vient cette folie ?  

Alors le rassemblement s'est déroulé en Corée, donc la plupart des participants se rendaient en avion. Mais pour nous, y aller en vélo, c'était un peu pour faire écho au scoutisme, un peu comme école de l'aventure. On voulait y aller d'une manière un peu différente, une manière écologique et sportive. Et surtout c'était l'occasion de vivre une grande aventure à travers l'Asie centrale, à travers la Mongolie. Et c'était aussi l'occasion de se donner un peu d'élan sur ce sujet de la cyclo aventure, du cyclotourisme, à travers cet événement mondial pour la jeunesse. Et de donner le goût du cyclotourisme, de la cyclo aventure à des jeunes du monde entier. 

Et alors vous, à titre personnel, aviez-vous déjà fait une aventure aussi importante à vélo ? Qui s'étale sur plusieurs semaines ? 

Alors dans l' équipe, j'étais le plus expérimenté. Parce qu'effectivement j'avais commencé le cyclotourisme sur des séjours de plusieurs semaines en Europe généralement. Et puis il y a quelques années j'avais voyagé pendant un an à vélo. Donc c'était déjà en Europe et en Asie mais par une route beaucoup plus au sud. J'étais allé jusqu'en Iran d'abord et après j'avais voyagé du Kathmandu au Népal jusqu'à Hong Kong. Donc je connaissais déjà ce type de voyage et justement il me brûlait de repartir. Et de repartir notamment pour une route plus au nord. Et là l'occasion de la Corée était vraiment une occasion en or. Pour la caisse de résonance par rapport au mouvement de jeunesse. Mais aussi parce que pour aller en Corée il fallait passer notamment par les routes de la Soie. Par la route du Nord comme on l'appelle dans le milieu du cyclotourisme. Et donc là c'est une occasion qui était vraiment à saisir. 

Ça fait combien de kilomètres à peu près ? Vous avez compté ? 

Alors on a le compteur sur le vélo. Et du coup le compteur a incrémenté 15 606 kilomètres jusqu'au lieu de rassemblement. 

C'est quand même pas mal. Donc vous êtes un lyonnais à suivre qui fait beaucoup d'aventures en vélo. Moi j'aimerais que vous nous disiez concrètement le soir où est-ce que vous dormiez ? Est-ce que vous avez appelé des hôtes sur le chemin ou c'était improvisé ? Et pareil pour se nourrir, j'imagine qu'il faut un budget aussi… ou c'était de l'hospitalité ? Comment ça se passait généralement ? Parce que j'imagine qu'il y avait tellement de nuit. On ne va pas résumer 7 mois en 6 minutes. Mais concrètement comment ça se passe ? 

 Alors du coup il y a vraiment eu deux parties. Quand on a voyagé en Europe on était en plein hiver. Et c'est là où on avait le plus de partenaires aussi. Donc on avait contacté beaucoup de monde. On était hébergé par des groupes scouts. Donc chaque soir c'était aussi une petite conférence pour parler de ce que nous allions faire et pour donner le goût de l'aventure. Et après quand on est arrivé beaucoup plus en Asie centrale, il y avait un peu moins de partenaires qui étaient présents, c'était beaucoup plus désertique. Et donc là effectivement c'était une partie beaucoup plus nomade. On vivait beaucoup plus sous la tente. On était hébergé de temps en temps. Il y a un grand sens de l'accueil en Asie centrale. Chez les Ouzbek, chez les Kazagh, on a eu de très bons moments avec eux. Mais du coup on a eu deux ambiances assez différentes suivant les deux parties du voyage. 

Et quand il n'y avait personne, par exemple pour déjeuner, vous aviez prévu… C'est par exemple une épicerie, je ne sais pas, ou dans un marché pour être autonome au milieu de rien ou ces genres de choses qui pouvaient arriver ?

Oui, alors on achetait local évidemment. Du coup on se ravitaillait dans les supérettes ou les supermarchés. Souvent le midi on mangeait dans une chaikana. Donc c'est un peu les restos de bord de route de l'Asie centrale. On en avait toujours sur nous, parce que parfois on avait des surprises, effectivement on pouvait aller vers un point de ravitaillement et puis il n'était pas là, ou il était fermé, ou il était vide. Du coup on avait toujours un fond de sacoche avec des nouilles chinoises. Le petit paquet de nouilles chinoises, c'est un peu ce qui sauve le cyclo voyageur. Il suffit d'un peu d'eau chaude et puis on se nourrit. Bon c'est pas forcément très bon et puis si on mange tous les jours, on va pas durer très longtemps. Mais on avait toujours un fond de sacoche de secours. Ça c'était assez important. 

Est-ce que vous avez votre meilleur souvenir, le moment un peu magique que vous retenez particulièrement et que vous pourriez partager à notre téléspectateur ? 

Alors je pense que le meilleur souvenir de notre voyage, notre ascension jusqu'au Son Koul. C'est un lac d'altitude qui se trouve au Kyrgyzstan à 3000 mètres d'altitude, qui est entouré d'un énorme alpage. Et nous on y allait un petit peu tôt dans la saison. Normalement il est déneigé, dégelé à la fin mai et là nous nous y étions fin avril. Donc on a passé le col à 3100 sans problème. Il n'y avait pas de neige pour la montée mais après on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de neige sur l'alpage. Donc de la neige un peu molle dans laquelle on s'enfonçait. C'était une partie très compliquée où on n'avait pas assez de ravitaillement. On a avancé un petit peu lentement. Heureusement on a trouvé sur le plateau, dans une yurt abandonnée, du ravitaillement. Donc ça a permis d'aller au bout. C'était compliqué mais par contre on était tout seul. Donc on était tout seul pour profiter d'un lieu magnifique, un lac au milieu de montagnes enneigées. Il faisait très beau, donc très froid mais aussi très ensoleillé, donc très beau. On était livrés à nous-mêmes et vraiment ça c'était un souvenir magique. Bon, on approche déjà de la fin. 

Je sais que  vous êtes en train de préparer un film de votre voyage. Vous pouvez nous en dire un mot. C'est probable qu'on pourra le voir dans certaines expositions ou événements culturels. Est-ce que vous pouvez nous toucher un mot sur  cela ? 

Effectivement, on a pris beaucoup d'images pendant le voyage. On a fait quelques vidéos YouTube qu'on peut retrouver sur la chaîne de La Cyclodyssée. On va en refaire d'autres mais surtout on prépare un documentaire qu'on espère pouvoir projeter dans de multiples endroits. Donc notamment les festivals de voyageurs à Lyon. À Lyon il y a plusieurs festivals qui existent. Je pense notamment au festival Quai du Départ. Il y a pas mal d'événements, donc là Lyon est assez dynamique là-dessus. Donc ça va nous prendre un peu de temps. On va digérer un petit peu tout ça dans quelques mois. Donc peut-être en 2024 et même peut-être en 2025, on pourra le projeter de manière un peu plus large. 

Très bien. Merci d'avoir répondu à nos questions, Florian Coupé, pour nous raconter votre aventure. Quant à vous, je vous remercie d'avoir suivi cette émission. Vous pouvez retrouver les aventuriers de La Cyclodyssée sur les réseaux sociaux avec Florian Coupé, le lyonnais de l'aventure et plus de détails sur le site lyoncapitale.fr. À très bientôt.  

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