Annecy

Echec d'Annecy 2018 : les écolos soulagés, Queyranne contre-attaque

Les élus régionaux écologistes sont "soulagés" d'un projet qui aurait viré selon eux à la "catastrophe économique" et au "bétonnage de la montagne". Le président de la Région s'en prend comité de candidature.

Ils sont heureux. Les élus écologistes ont toujours ferraillé contre la candidature d'Annecy aux JO de 2018 - c'était là un point fort de divergence avec Jean-Jack Queyranne, le président de la Région. "Nous sommes soulagés de cette décision, car si les Jeux avaient eu lieu à Annecy, ils se seraient traduits par une catastrophe économique, écologique qui aurait aggravé le bétonnage de la montagne", affirme Claude Comet, conseillère régionale pour le tourisme et la montagne.

Dans un communiqué, son groupe se félicite qu'un "point final" ait été donné "à un projet qui aurait fortement aggravé une pression foncière et immobilière dramatiquement ressentie par les agriculteurs, à un projet qui aurait aggravé la ponction en eau par des canons à neige qui avalent 20 millions de m3 chaque année en France". Les écologistes calculent que "près de 30 millions d'euros" ont été engloutis dans cette candidature "sans que rien ne se soit passé". Ils attaquent "l'arrogance des porteurs de cette candidature, placés par le gouvernement, qui ont muselé l'opposition".

Sur ce point, ils sont suivis par le président de la Région. "Force est de constater que les errements et le manque de stratégie du comité de candidature ont plombé le projet", assène Jean-Jack Queyranne. Selon lui, "la Région a été un partenaire loyal et constant. elle a gardé le cap, exigeant sans relâche la présence de sportifs en première ligne et la transparence financière par la création d'un groupement d'intérêt public". Groupement d'intérêt public finalement présidé par Charles Beigbeder, homme d'affaire, fondateur de Poweo.

Pour autant, Jean-Jack Queyranne affirme que "le travail accompli sera utile". Le plan multimodal de transport servira de base au prochain contrat de projet Etat-région engagé en 2014. Et il promet une nouvelle conception de l'aménagement durable de la montagne, avec des éco-stations. Une démarche inspirée d'Annecy 2018.

Les élus de droite réagissent avec parcimonie. "Nous pouvons déplorer que l'ensemble des acteurs et élus régionaux n'ait pas été spontanément apporté son enthousiasme à ce projet dès le départ de son montage". Façon de reporter la faute sur les division de la majorité régionale, entre socialistes et écologistes.

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