Hôpital St-Luc St-Joseph brûlés 1
© Tim Douet

Des chercheurs lyonnais identifient un facteur explicatif de 15% des formes graves de coronavirus

Une  étude internationale impliquant des chercheurs lyonnais a identifié un élément expliquant 15% des formes graves de COVID-19 : un défaut d'activité des interférons de type 1. Explications.

En avril dernier, les équipes du centre international de recherche en infectiologie (CIRI) de Lyon et celles des HCL se sont penchées sur le défaut de réponse antivirale de certains patients en réanimation à cause du COVID-19, pour tenter d'expliquer la grande variabilité de réponse immunitaire d'un individu à l'autre. Cette étude, pilotée par le Dr Sophie Trouillet-Assad et le Pr Alexandre Belot, a mis en évidence chez ces patients un défaut d'activité des interférons de type 1, des protéines qui empêchent la réplication du virus dans l'organisme.

Les chercheurs lyonnais ont ensuite participé à une étude internationale d'ampleur, dirigée par les professeurs parisiens Jean-Laurent Casanova et Laurent Abel. D'après les conclusions de celle-ci, "15% des formes graves de COVID-19 présentent un défaut d'activité des interférons".

Dans deux articles publiés dans la revue médical Science (voir ici et ), les chercheurs ont identifié deux facteurs explicatifs de ce défaut d'interférons : des variants génétiques qui diminuent la production d'interférons, mais aussi des anticorps retrouvés chez 10% des patients ayant développé une pneumonie grave suite au COVID-19 et qui neutralisent ces interférons.

Pour les chercheurs, cette étude montre "le rôle crucial des interférons de type 1" dans la variabilité des réponses immunitaires des personnes infectées par le nouveau coronavirus. De nouvelles pistes donc, pour une identification précoce des patients à risque, une meilleure prise en charge ainsi qu'une orientation supplémentaire vers un éventuel traitement.

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