Le Beaujolais
© tim douet

Côte-Rôtie, Beaujolais: l’épandage aérien bientôt interdit ?

Le tribunal administratif de Lyon vient de déclarer illégale la campagne 2012 d’épandage aérien dans la région. Avec cette décision se prépare peut-être une redéfinition de la culture des vignobles dans la région.

La décision n'est en rien contraignante, mais elle présage certainement de nouvelles pratiques dans la culture du vin. Le tribunal administratif de Lyon vient en effet d'interdire, le 15 juillet, l'épandage aérien de fongicides anti-mildiou et anti-oïdium au-dessus des vignobles d'Ardèche et des Côtes-du-Rhône. Les arrêtés pris en 2012 par les préfets compétents viennent en effet d'être annulés pour des raisons de pure forme. Les produits, eux, ont été disséminés courant 2012 dans la nature, probablement ont-ils déjà rejoint les cours d'eau.

Mais la Frapna, qui critique les conséquences sanitaires de ces épandages, surtout en cas de gros vent, ne s'avoue pas vaincue. En vertu de son action de "sensibilisation menée auprès du grand public", elle se félicite d'avoir réussi à convaincre la nouvelle ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, de prendre un arrêté interdisant l'épandage aérien prochainement.

Réfléchir à des “pratiques alternatives”

"Les consultations se sont terminées le 15 juillet, précise Olivier Gourbinot, le jour même du rendu de la décision de justice. Et la ministre, dans son nouveau texte, a retenu l'interdiction de l'épandage aérien", s'enthousiasme le juriste de la Frapna ardéchoise, joint par téléphone. Mais le nouvel arrêté n'est pas encore signé, et des dérogations sont encore possibles qui donneront lieu cet été à de nouveaux épandages aériens dans le Beaujolais notamment.

Les négociations sont maintenant ouvertes au ministère en vue d'une éventuelle interdiction à partir de janvier 2016. Olivier Gourbinot espère que "le lobby des vignerons ne fera pas revenir la ministre sur sa décision". L'écologiste aimerait plutôt voir les vignerons s'asseoir autour de la table pour réfléchir à des "pratiques alternatives". Une solution notamment pourrait consister à planter des cépages plus résistants à la maladie pour une culture sans pesticides.

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