La délégation France 2023 en compagnie de Yann Cucherat
© Muriel Chaulet

Rugby - France 2023 : les villes ne veulent pas être mises de côté

Les villes et les métropoles qui vont accueillir, en 2023, la Coupe du monde de rugby se disent marginalisées dans l'organisation proposée par la Fédération française de rugby. Elles ont alerté, par le biais d'un courrier, le Premier ministre Edouard Philippe.

Elles veulent être pleinement associées au projet. Les villes et métropoles hôtes de la Coupe du monde de rugby 2023 (Lyon, Marseille, Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Nice, Saint-Étienne, Toulouse, Saint-Denis) rassemblées au sein du club des sites d'accueil "WRC 2013" présidé par le maire de Lyon Georges Képénékian estiment qu'elles se retrouvent "marginalisées" dans l'organisation proposée par la Fédération française de rugby (FFR). Dans un courrier adressé au Premier ministre Edouard Philippe dont s'est procuré une copie Lyon Capitale, elles soulignent leurs inquiétudes : "La France organisera la Coupe du monde de rugby 2023 et nous nous en réjouissons d'autant que nous avons encore en mémoire le franc-succès de l'Euro 2016. Les villes et les métropoles avaient alors démontré un savoir-faire en matière d'accueil et de promotion d'un grand événement sportif et nous avions construit ou rénové nos stades. Nous pensons collectivement que la crédibilité forgée lors de l'Euro 2016 a pesé en faveur de la candidature française." Dans cette missive signée par Georges Képénékian en sa qualité de président du club des sites, les villes se montrent claires si elles n'obtiennent pas de pouvoir décisionnaire. "J'ai été mandaté pour alerter le Gouvernement sur le nécessaire équilibre à trouver pour la gouvernance de l'événement. A cet égard, l'actuelle mouture d'organisation d'un GIP (groupement d'intérêt public) au sein duquel les villes et métropoles sont marginalisées, ne saurait emporter notre adhésion", écrit le maire de Lyon.

S'inspirer de l'Euro 2016 de football

Il faut se souvenir que lors de l'Euro 2016, les villes françaises avaient eu leur mot à dire et avaient participé à toutes les décisions aux côtés de la SAS Euro 2016 et de l'Uefa. Elles avaient notamment obtenus 2 millions d'euros par ville pour investir dans les infrastructures des clubs amateurs, aux alentours d'un million d'euros par ville pour la sécurité des fanzones, 2000 places par match pour les enfants en difficultés sociales ou de santé et une dotation de la Française des jeux (FDJ) pour équiper les volontaires. Sur le plan local, Lyon a pu bénéficier de deux écrans géants (avec l'assistance technique) installés sur la place Bellecour. Bref, le football avait montré la voie d'une organisation cohérente. Il semble que le gouvernement souhaite aller dans le sens des villes hôtes comme l'a indiqué Laura Flessel, la ministre des Sports en visite à Lyon, le 19 janvier. Reste désormais à connaître la position de la Fédération française de rugby (FFR).

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