Depuis le début de l'été, les Hospices Civils de Lyon proposent une nouvelle alternative pour les personnes atteintes d'apnée du sommeil. Un premier implant a été déposé ce 18 juillet, à l'hôpital de la Croix-Rousse.
4 à 5 % de la population française souffre d'une apnée obstructive du sommeil : Un trouble de la ventilation nocturne caractérisé par la survenue fréquente d'apnée de la respiration pendant le sommeil. Jusqu'alors, deux traitements étaient dispensés aux patients atteints de cette pathologie : la ventilation par pression positive continue (PPC) ou l’orthèse d’avancée mandibulaire, deux traitements parfois inefficaces ou intolérés par les patients.
Mais depuis l'été, les Hospices Civils de Lyon proposent une alternative à ces traitements : la technologie "Inspire". Basée sur un dispositif de neurostimulation, cette solution permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes, de retrouver une qualité de sommeil sans masque ou orthèse et d'ainsi réduire les risques liés à cette pathologie.
Une technologie dont Jean-Michel, patient de 59 ans, sera le premier à profiter. Opérer ce vendredi 18 juillet à l'hôpital de la Croix-Rousse, le quinquagénaire espère gagner en qualité de vie : "L’orthèse n’avait pas du tout fonctionné et la machine, c’est très difficile à vivre au quotidien. Bien sûr, on parle d’un implant et ce n’est pas anodin mais je suis jeune et en bonne santé. Au-delà de l’efficacité du dispositif, c’est le gain en qualité de vie qui m’importe aujourd’hui", partage le patient.
Comment ça fonctionne ?
"La technologie Inspire fonctionne grâce à un neurostimulateur implanté au niveau du nerf hyperglosse, qui contrôle les muscles de la langue. Relié à une sonde placée dans la cage thoracique, ce dispositif fonctionne comme un pacemaker : lorsqu’une pause respiratoire est détectée pendant le sommeil, le neurostimulateur envoie une impulsion électrique qui va faire avancer la langue, facilitant ainsi l’entrée d’air", explique les HCL. Ce mécanisme de stimulation est synchronisé avec la respiration naturelle du patient. Chaque soir, ce dernier peut activer facilement le dispositif à l’aide d’une simple télécommande.
Pour être éligibles à cette solution, les patients doivent afficher un IMC inférieur à 32, et se prêter à un examen endoscopique sous anesthésie générale, pour vérifier leur compatibilité avec le dispositif. Une fois opéré, le patient doit attendre trois mois, soit le temps de cicatrisation, pour activer le dispositif.
Avec cette technologie, les HCL deviennent le douzième centre français à proposer cette technologie déjà bien implantée dans plusieurs autres pays.
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Si vous refusez la ventilation par pression positive continue (PPC), le corps médical vous stigmatise comme condescendant, alors qe le patient peut être eupnéïque (sans pb respiratoire) en air ambient !